La cinquième étoile
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À propos de ce livre électronique
Loin de lui, un mystérieux astronome doit aussi faire face à de vieux démons. La fuite vers les étoiles lui semble être la seule issue. Parler ensemble n’est que la première étape vers une rencontre décisive, lorsque les habitants de la Voie lactée deviendront des espèces multiplanétaires.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Né à Bruxelles, diplômé en Gestion d’entreprise et développement durable, Geoffrey Van Hecke a connu le monde de la littérature dès l’âge de seize ans avec la parution d’un premier roman. Dix ans plus tard, la saga "Humanum" se clôturera avec la parution du quatrième volet. Entretemps, deux pièces de théâtre à l’humour déjanté auront vu le jour ainsi qu’un recueil de poèmes. Passionné d’histoire et de philosophie, ce jeune écrivain a toujours voulu mixer les genres, faisant d’un roman d’action à la lecture légère une véritable source de matière à penser. Au fil des années, le rapport au temps est devenu son thème de prédilection, cible d’un travail de réflexion colossal. Au-delà de cette passion éternellement inassouvie pour les lettres, il est courtier en assurances et actif en politique.
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-196°: Science-fiction Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationEquation 37 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation
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Aperçu du livre
La cinquième étoile - Geoffrey Van Hecke
Nous nous conduisons comme des gens qui doivent
toujours vivre et nous ne vivons jamais.
Manilius
Préface
Existe-t-il d’autres mondes habités dans l’Univers ? Qui ne s’est jamais posé cette question en admirant le ciel étoilé ? Cette interrogation va bien au-delà du questionnement scientifique, elle fait partie de la définition même de l’être humain. On peut supposer que cette possible pluralité des mondes taraude l’esprit d’Homo Sapiens depuis aussi loin que la révolution cognitive qui a vu sa capacité d’abstraction se développer dramatiquement il y a environ 70 000 ans. Une telle question ne peut en effet se former que dans l’esprit d’un être intelligent, curieux, mais aussi doté d’une solide dose d’imagination. C’est ce dernier attribut acquis par Sapiens au gré des mutations génétiques qui lui a ouvert les portes d’innombrables réalités parallèles. Une fois ces portes ouvertes, l’esprit de nos ancêtres a pu créer et se projeter vers d’autres mondes peuplés de créatures puissantes et mystérieuses capables de les aider, les punir, les guider, accueillir l’esprit de leurs disparus, etc. Ces mondes fabuleux et leurs habitants peuplent nos religions, nos mythes et légendes, notre imaginaire collectif depuis des dizaines de milliers d’années. Ils sont encore bien présents dans nos cultures modernes, à la fois fascinants et cruellement hors d’atteinte.
Bien plus récemment, l’humanité a connu une révolution tout aussi importante qui a non seulement transformé sa vision de la réalité, mais qui l’a aussi rendue capable de la plier à ses envies et besoins, impactant au passage l’ensemble de la biosphère de la planète : la révolution scientifique. Ce tsunami intellectuel commença de manière anodine par l’énoncé par le savant polonais Nicolas Copernic de l’hypothèse dite héliocentrique selon laquelle la Terre ne serait pas le centre de l’Univers, mais bien un monde parmi d’autres en orbite autour du Soleil. Cette hypothèse, déjà proposée durant l’antiquité, suscita alors l’engouement de nombreux autres intellectuels qui, pas à pas, mirent au point une méthode capable de la tester, de la falsifier. Cette méthode, dite scientifique, basée sur la comparaison constante entre observations et modèles, allait transformer en profondeur non seulement notre réalité objective, mais également notre riche imaginaire collectif.
L’un de ses premiers résultats les plus marquants fut la démonstration que les points de lumière que nous nommions, Jupiter, Vénus, Mars, Saturne et Mercure étaient en fait d’autres mondes, tous en orbite autour du Soleil comme notre Terre, et que certains étaient eux-mêmes entourés de mondes plus petits. La pluralité des mondes s’étendit ainsi de l’imaginaire à la réalité. Nombreux cédèrent à l’appel irrésistible de leur imagination et peuplèrent ces mondes d’autres êtres pensants, de civilisations martiennes, mercuriennes, vénusiennes, sélénites, etc. La science ne s’en laissa pas compter et son application méthodique leur donna tort. Elle montra au contraire que notre Terre et sa riche biosphère étaient uniques au sein du système solaire, les autres planètes étant des astres désespérément stériles et morts.
Mais une autre idée tout aussi révolutionnaire semée peu après la mort de Copernic allait elle se voir confirmée par la science, celle que les étoiles étaient des soleils extrêmement lointains. Ces petits points de lumière formant ce qu’on appelait (et appelle encore) la Voûte céleste, et que nos ancêtres se plaisaient à relier en figures nommées Constellations, n’étaient donc pas des décorations placées dans le ciel par des dieux, ni les âmes de grands héros du passé, mais bien les centres possibles de systèmes planétaires semblables (ou non) au nôtre. Cette idée soulevait une question fascinante : ne se pourrait-il que certaines de ces étoiles abritent des mondes peuplés de créatures vivantes, des êtres pensants tels que nous, voire des êtres nous surpassant en intelligence ? L’imagination humaine répondit bien sûr de manière positive à cette question. Des écrits d’Arthur C. Clarke au dernier film Avatar de James Cameron, la littérature et le cinéma regorgent d’exoplanètes habitées et d’extraterrestres avancés venus de lointaines étoiles. Certains adeptes de théories conspirationnistes croient même dur comme fer que la Terre est régulièrement visitée par des extraterrestres qui manipulent secrètement le cours des affaires humaines. De telles théories sont étonnamment semblables à certains courants mythologiques et religieux, si ce n’est que les héros et les dieux y ont été remplacés par des extraterrestres surpuissants.
Mais alors que l’imagination humaine s’accaparait du thème des civilisations extraterrestres, les développements constants de l’astrophysique nous rapprochaient de plus en plus d’une étude scientifique de la question. Après avoir démontré que les étoiles étaient bien des soleils, la science révéla que la source de leur écrasante luminosité provenait de réactions nucléaires ayant lieu en leur cœur. L’étude des ‘nébuleuses’ et du mouvement des étoiles montra que notre Soleil faisait partie d’un énorme groupe de plusieurs centaines de milliards d’étoiles reliées entre elles par la force gravitationnelle, notre galaxie la Voie lactée, et que d’autres galaxies existaient dans l’Univers. On en compte à présent plusieurs centaines de milliards, chacune composée de milliards d’étoiles. La science révéla également que notre immense Univers était en expansion, et qu’à son origine, il y a plus de 13 milliards d’années, il était en fait minuscule et extrêmement dense et chaud. Notre Voie lactée naquit relativement peu de temps après ce « Big Bang », tandis que notre Soleil et son cortège de planètes entrèrent en scène il y a seulement 4.5 milliards d’années.
Ainsi, alors que seulement quelques milliers d’étoiles sont visibles à l’œil nu sur la sphère céleste, nous savons à présent que notre Univers en compte des milliards de milliards de fois plus, dont une fraction significative sont plus vieilles que le Soleil. Dans un tel contexte, la fameuse question « Où sont-ils ? » posée par le physicien Enrico Fermi en 1950 ne peut être simplement écartée d’un revers de la main. Par cette question, Fermi exprimait son étonnement par rapport au fait que l’Humanité n’ait encore trouvé aucune trace de civilisations extraterrestres dans le système solaire et au-delà. Selon lui, si la vie était un phénomène fréquent à l’échelle de l’Univers, des civilisations avancées auraient forcément dû apparaître avant nous et laisser des traces visibles de leur passage dans le système solaire, ou du moins de leur existence. Cette interrogation, connue comme le « Paradoxe de Fermi », reste à ce jour sans réponse, nos observations de l’Univers proche et lointain n’ayant toujours pas révélé la moindre trace d’intelligence extraterrestre. Sa pertinence s’est encore accentuée avec la découverte des premières exoplanètes à la fin du siècle dernier. Nous en connaissons à présent plusieurs milliers, et l’étude statistique de ce grand échantillon a démontré que la plupart des étoiles de la Voie lactée, et par extension de l’Univers abritaient un système planétaire. On estime ainsi que notre seule galaxie doit abriter plus de mille milliards de planètes, dont plusieurs dizaines de milliards sont « potentiellement habitables », c’est-à-dire sont solides, rocheuses, et sur une orbite favorable à l’existence d’eau liquide et de vie à leur surface. Même si la vie n’existait que sur un pour cent d’entre elles et n’évoluait vers des espèces dotées d’une intelligence comparable à la nôtre que dans un cas sur un million, notre galaxie devrait abriter des centaines de civilisations technologiquement avancées, dont certaines bien plus vieilles et avancées que la nôtre. Des études ont montré qu’une hypothétique ancienne civilisation ayant acquis la maîtrise du voyage interstellaire aurait pu visiter l’ensemble des étoiles de la Voie lactée en quelques dizaines de millions d’années, une durée énorme à l’échelle humaine, mais minuscule à l’échelle de l’Univers.
Alors pourquoi le ciel nous semble-t-il si vide ? Sommes-nous les « premiers », voire les seuls êtres pensants dans ce gigantesque Univers, ou tout du moins dans notre Voie lactée ? Toute civilisation technologique est-elle vouée à l’autodestruction en un temps très court ? La vie est-elle un phénomène extrêmement rare, voire unique ? Ou au contraire la vie est-elle très fréquente, mais son évolution vers une intelligence technologique est-elle extrêmement peu probable ? À moins que l’Univers ne foisonne de civilisations technologiques, mais que le voyage interstellaire soit impossible, et qu’aucune de ces civilisations ne désire consacrer de précieuses ressources à envoyer des messages au-delà de leur système planétaire, tout en sachant qu’ils ne recevront pas de réponses avant des décennies, voire des siècles du fait de la distance énorme entre les étoiles ? Ou alors la vie intelligente est-elle forcément prédatrice, et les civilisations technologiques se cachent-elles les unes des autres de peur de se faire« manger » ? Peut-être sommes-nous observés furtivement par une ou plusieurs civilisations ne désirant pas interférer avec notre développement ? Ou peut-être sommes-nous simplement trop peu développés pour détecter et même mériter l’attention de civilisations plus avancées de millions voire de milliards d’années par rapport à nous ? Le Paradoxe de Fermi ne manque pas de réponses possibles. Laquelle est la bonne ? Nous n’en savons rien. Pas encore du moins. Car, comme le décrit très bien Geoffrey Van Hecke dans le livre que vous tenez en main, notre étude de l’Univers continue, et chaque nouveau projet, chaque nouvelle découverte nous rapproche peut-être d’une réponse. Le projet SETI (Search for Extraterrestrial Intelligence) continue à observer des étoiles proches dans l’espoir de détecter un signal intelligent à notre intention (ou pas). De plus en plus d’exoplanètes potentiellement habitables sont détectées, dont certaines se prêtent bien à une étude de la composition atmosphérique – y compris la possible détection de traces chimiques de vie – avec nos télescopes les plus puissants, comme le télescope spatial JWST. Des télescopes spatiaux encore plus puissants, capables de découvrir et d’étudier des centaines d’exoplanètes semblables à la Terre sont actuellement en cours de développement. Certains projets originaux cherchent même des traces d’artefacts technologiques d’origine extraterrestre dans notre propre système solaire. La science moderne ne peut promettre une réponse définitive au Paradoxe de Fermi, mais elle met tout en œuvre pour s’en approcher.
Dans ce contexte exaltant, Geoffrey Van Hecke nous présente donc ici une vision très personnelle et humaine de ce fameux Paradoxe. En nous plaçant tour à tour dans la peau d’un astronome humain et de son équivalent extraterrestre, il souligne de très belle façon que notre quête constante de ce qui est autre vise avant tout à mieux nous connaître nous-mêmes et à mieux appréhender notre place dans ce Cosmos gigantesque qui nous fascine et nous effraie à la fois. Il en profite pour nous confronter avec les deux faces de notre Humanité : celle d’êtres sensibles et curieux, capables en unissant leurs forces de prouesses technologiques et intellectuelles incroyables, mais aussi celle de prédateurs individualistes capables de se massacrer les uns les autres, de détruire leur propre biosphère, et de condamner leur propre espèce à l’extinction. En cet extraterrestre sur sa lointaine exoplanète, c’est la première face que nous aimerions désespérément voir, comme une démonstration que le meilleur de nous-mêmes peut l’emporter sur nos tares. Tout en nous informant de manière très pédagogique sur les derniers progrès de l’astrobiologie, de l’exoplanétologie, et de SETI, Geoffrey Van Hecke nous rappelle ainsi le caractère inspirant de l’Univers et le rôle essentiel de son étude dans l’accomplissement de l’Homme. Le Cosmos est à la fois une énigme et une Terra Incognita qui nous tend les bras. À nous de choisir d’exprimer le meilleur de nous-mêmes et de relever le défi.
Michaël Gillon
Tavier, le 8 janvier 2023
I
La vie existe-t-elle ailleurs ? Je ne suis pas le premier chasseur de planètes à me poser la question. Ni le dernier. Nos yeux scrutent la voûte céleste depuis des siècles, déconcertés par notre merveilleuse Voie lactée, par ces étoiles qui scintillent tels de petits diamants se superposant à l’obscurité. Nous n’ignorons plus qu’autour de chacune d’elles orbite au moins une exoplanète, dont vingt-cinq pour cent ressemblent à la nôtre. Taille semblable, rocheuse, située en zone habitable, c’est-à-dire là où l’eau se retrouve à l’état liquide. Dans notre seule galaxie, il existe des milliards de systèmes. Doit-on pour autant considérer que la vie intelligente foisonne autour de nous ? Malheureusement pas. Le nombre de paramètres entrant en jeu est incalculable. La lente évolution qui permettra à la chimie de développer des structures complexes a besoin de stabilité. Au minimum une centaine de millions d’années sans changements majeurs. Notre propre lieu de vie s’est tour à tour transformé en boule de feu, en sphère de glace, jusqu’au moment où les températures sont enfin devenues plus clémentes¹. Grâce à un noyau qui s’est peu à peu refroidi, une activité volcanique qui a permis de créer une atmosphère viable, capable de nous protéger des rayonnements solaires. Mais aussi un satellite qui nous protège des géocroiseurs, ces astéroïdes qui furent attirés par la gravité de notre Lune plutôt que par la nôtre. De quoi éviter des catastrophes. Nous avons une chance que beaucoup d’autres mondes n’ont pas. Une étoile calme, incapable de nous balayer de vents radioactifs risquant de détruire la couche qui nous protège. La liste de critères à cocher pour parvenir à une civilisation moderne est particulièrement longue. Certains chercheurs pensent qu’il n’y a pas plus d’une trentaine de peuples comme le nôtre. Sur une carte d’un diamètre de 100 000 années-lumière, cela fait peu. La faute sans doute à un Univers en mouvement perpétuel. Connaître l’âge d’un système est capital en recherche astronomique. Regarder au bon endroit au bon moment constitue notre devise. Nous avons mis des milliards d’années avant de devenir des sujets d’étude suffisamment intéressants pour les voisins qui nous observent. Je ne cesse de le répéter, la vie est fragile, et il faut s’armer de patience avant de la voir éclore dans toute sa splendeur.
Depuis quelques années, nous avons franchi un cap. Tout a commencé lorsque nous avons envoyé un petit télescope spatial cartographier la galaxie à 360° et de haut en bas. Avec pour mission principale de détecter les exoplanètes les plus proches. Si la collecte des données fut relativement simple, son interprétation fut d’une incroyable complexité, tant la Voie lactée abonde d’astres en tout genre. Mais nous avions tout prévu. Conscients d’être capables de prouesses technologiques, nous nous sommes fabriqué un allié suffisamment puissant pour trier cette multitude d’informations². Un télescope ultrasensible effectuant ses observations de l’orange du spectre visible à l’infrarouge moyen. Les distances qui nous séparent des « autres » étant trop importantes pour les distinguer à l’œil nu, le seul moyen de détecter une présence est d’analyser le spectre de la lumière émise. Chaque gaz, comme l’oxygène par exemple, se voit lié à une couleur. Présélectionnées par le premier outil, les exoplanètes jugées potentiellement habitables sont passées au crible par le second. En d’autres termes, mon rôle est d’analyser l’atmosphère et les biosignatures de ces candidates à la vie. Les traces chimiques peuvent facilement trahir l’existence d’habitants lointains. Reste à savoir sous quelle forme. Le meilleur moyen de confirmer nos observations est d’aller voir
