Psyché
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À propos de ce livre électronique
À PROPOS DE L'AUTRICE
Anne-Sophie Caillot explore le thème d’un aveuglement, qu’il soit parfois imposé ou parfois choisi, et examine la manière dont on se perçoit. Le regard de son père a cruellement manqué à la jeune fille qu’elle était. La distorsion qui en a résulté était trop profonde, alors elle a trouvé refuge dans l’acte d’écrire, comme d’autres se seraient confiés sur un divan, afin de s’en libérer.
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Aperçu du livre
Psyché - Anne-Sophie Caillot
Prologue
23 h 15. Le choc est violent lorsque la Renault rouge s’encastre dans l’un des poteaux électriques qui jalonnent la petite route départementale. À son bord, quatre passagers, du sang. La femme meurt sur le coup. Des gémissements se font entendre.
Les secours, arrivant sur les lieux, conduisent d’urgence un homme et ses enfants à l’hôpital. L’une des fillettes mourra en chemin. L’homme dans le coma se réveillera trois semaines plus tard : il ne recouvrera jamais la vue. Quatre heures d’intervention chirurgicale viendront à bout des hémorragies d’un corps qui ne sera plus que souffrances : l’enfant rescapée gardera des cicatrices indélébiles et devra apprendre à vivre avec cette image en elle.
Pour moi, être aimé n’est rien. C’est être préféré que je désire.
André Gide
Parasite
La perfection caractérise un être ou un objet idéal, c’est-à-dire qui réunit toutes les qualités et n’a pas de défaut. Selon St Thomas d’Aquin, seul Dieu est absolument parfait dans l’ordre de toutes choses.
Étymologiquement, le mot « perfection » vient du verbe latin perficio, dans lequel – ficio est une forme du faire. Le préfixe per – traduit, quant à lui l’idée d’une action menée « jusqu’au bout ». Parfait pourrait donc être assimilé à « ce qui est fait jusqu’au bout, totalement ».
L’amour maternel peut-il réellement être inconditionnel ? Dans sa monstrueuse capacité à façonner les âmes malléables en projections contre nature, comment apaiser un cœur en soif de perfection ? L’imperfection est-elle seulement digne d’amour ? Et chercher à atteindre la perfection, est-ce alors un blasphème ?
On peut être abandonné de milliers de façons. Le sentiment qui en naît devient ainsi un terreau fertile propice à l’enracinement d’un parasitage identitaire. Parasitage si ancré chez certains que leur hôte, rejetant sa propre nature, n’aura de cesse que de se mystifier afin d’acquérir un amour pourtant déjà offert et finir par l’annihiler.
Cette histoire est l’histoire de l’un d’entre eux…
Année 0
Jour 38
Hôpital des Enfants de Bordeaux. Chambre 1106. Comme chaque soir depuis près d’un mois, la silhouette d’un homme apparaît dans l’entrebâillement de la porte. Il s’approche à tâtons du lit sur lequel repose une fillette d’une dizaine d’années. Son sommeil est agité, elle gémit. L’épais bandage saigne. Elle appelle : « Margaux, Margaux ! ». Calmement, l’homme cherche sa main, la tient tendrement et se met à pleurer. Coups atones, caresses et incantations implorant une divinité que l’on aurait offensée se mêlent alors dans un ballet aveugle. Le corps meurtri se débat. Appelle, encore. Frappe, toujours. Loin de parer les coups, l’homme semble vouloir se laisser atteindre et inlassablement, caresse ses cheveux, supplie de lui pardonner, tente de l’apaiser. Les coups de la jeune fille se font alors moins résolus, ses lèvres cessent de bouger, sa respiration se régule.
Après plusieurs semaines de convalescence, Chloé put enfin sortir de l’hôpital. On était mardi et un taxi devait venir la chercher. Lors de son séjour, on l’avait informée de la perte de sa mère. « Morte sur le coup, elle n’a pas souffert », lui avait-on assuré ; et, ô châtiment suprême, du calvaire que sa sœur avait dû endurer avant de lâcher prise. « C’était vraiment une petite fille courageuse, quelle pugnacité ! Malheureusement, ses blessures étaient trop importantes, elle aurait dû mourir sous la violence du choc, un miracle qu’elle ait pu survivre si longtemps. » Chloé aurait apprécié le cynisme si son énergie vitale ne s’était dérobée.
Elle alla dans la salle de bain pour rassembler ses affaires et croisa son reflet dans le miroir. Un pansement encore ensanglanté recouvrait la moitié de son visage. Elle contempla un moment les taches brunes qui maculaient les bandages, hésitante. La mémoire se révèle souvent bien impitoyable, affichant clairement sa préférence pour les épisodes les plus douloureux. Ainsi Chloé, face à son miroir, se souvenait : les cris, le choc, son reflet dans le rétroviseur intérieur avant de perdre connaissance, le visage maculé de sang et le long de l’arcade sourcilière, une plaie profonde incrustée de morceaux de verre courant jusqu’au menton. Elle devait savoir. Alors patiemment, avec minutie, elle déroula la bande, leva les yeux et, retenant son souffle, y vit son image boursouflée se mettre à pleurer.
Quelle horreur ! Non, mais regarde-toi ! Tu es monstrueuse ! Et dire que c’est toi qui as survécu. C’est abject !
Chloé comprit dès lors que la jeune fille qu’elle croyait être avait péri ce jour-là et qu’elle devrait apprendre à se familiariser avec sa nouvelle identité loin du regard des êtres qu’elle pensait indispensables à son existence. Loin de sa sœur aînée qu’elle vénérait. Ainsi sa mère et elle l’avaient-elles laissée : éplorée et meurtrie au plus profond d’elle-même. Un sentiment de révolte se distilla dans ses veines. Elles l’avaient abandonnée ! Elles n’en avaient pas le droit ! Comment espéraient-elles que la petite Chloé s’en sorte ? La petite Chloé n’avait pas le talent de Margaux, la petite Chloé n’avait pas la grâce de sa mère ! Le hasard impitoyable l’avait donc choisie, elle, le vilain petit canard. Il lui faudrait désormais apprendre à vivre sans elles et à apprivoiser sa nouvelle image, et Chloé doutait d’en avoir les ressources.
Une autre vie
Sur le chemin qui la conduisait à ce qui avait été « chez eux », Chloé appréhendait de retrouver son père désormais aveugle. Il l’accueillit sur le perron, le crâne ceint d’un épais bandage beige. Le vrombissement du moteur dirigea ses pas et c’est ému aux larmes qu’il enserra sa fille rescapée. L’homme était au fait des multiples commotions que son jeune corps avait dû endurer. Aussi ce n’est pas tant pour mesurer l’ampleur de ses blessures que pour tenter vainement de les faire siennes qu’il se résolut, après un long moment d’étreinte, à lui demander s’il pouvait toucher son visage. Chloé resta interdite. La requête de son père était bien compréhensible, mais elle qui devait s’approprier sa nouvelle apparence souhaitait ardemment que son image demeurât intacte dans la mémoire de son père. Ainsi cette part d’elle-même morte ce jour-là eût pu continuer à vivre en lui, ce témoin jadis oculaire de son image originelle.
La violence avec laquelle elle repoussa sa main surprit Chloé elle-même. Le contact d’une peau étrangère provoqua instantanément un frisson d’effroi. Eh là ! Bas les pattes !
Ces cicatrices désormais consubstantielles à son nouveau moi composaient son monde intérieur. Dès lors, jamais plus le père de Chloé ne lui infligea la souffrance d’un contact inopiné ; et c’est privé de ce toucher si cher aux aveugles qu’il se résolut à ne conserver de sa fille qu’une voix désincarnée. Une voix, et le souvenir cruellement évanescent du visage de son enfant chérie.
La vie devait continuer donc. Qu’il était facile d’aimer son prochain et d’avoir foi en l’Homme lorsque l’on était heureux ! Combien chaque moment de bonheur semble volé à cette impitoyable créancière exigeant le prix fort pour ces moments illicites. Chloé et son père remboursaient leur dette ; et la somme à payer était à la mesure de leur paradis perdu.
Habitués à vivre désormais à deux, ils avaient conclu un accord tacite selon lequel, « l’accident » ne devait être mentionné sans que ni Chloé ni son père ne l’ait vraiment souhaité. Non pas tant pour essayer de l’oublier, mais parce que tous deux étaient convaincus d’accroître la souffrance de l’autre à la seule évocation du sujet. Ne sachant comment l’aborder, ce dernier était devenu naturellement tabou. Ainsi pensaient-ils, le père et la fille avaient-ils appris à apprivoiser leur chagrin cherchant l’un l’autre à le duper.
Lorsque l’absence de Margaux se faisait trop pénible, Chloé allait dans sa chambre et s’approchait de lui. D’ordinaire si prolixe, il était devenu muet depuis le jour où elle perdit la vie. Elle en soulevait le couvercle dont le vernis brun était un peu émaillé, puis, comme si elle s’apprêtait à profaner un objet sacré, elle en effleurait le clavier d’une main tremblante. Ne t’aventure pas sur cette voi(x) e, petit canard ! Comme elle chérissait ces touches qui avaient reçu l’insigne honneur d’accueillir chacun de ses doigts ! Ces mêmes touches qui, il n’y a pas si longtemps, répandaient dans leur maison l’harmonie de poignantes sonates qui émouvaient Chloé aux larmes. Il lui suffisait de s’asseoir sur son tabouret pour la voir apparaître, personnage éthéré aux traits enjoués, habité. Presque extatique. Mais qu’il lui était difficile d’exprimer son admiration ! Comment aurait-elle pu ne serait-ce que manifester la gratitude dont l’emplissait chaque note jouée ?
C’est que Margaux n’avait pas la moindre idée du précieux don qu’elle possédait. Comment était-il possible de concevoir que ces jeunes filles que tout opposait fussent sœurs ? Alors, la plupart du temps, la musique de Margaux ne parvenait aux oreilles de son auditrice qu’à travers une porte résolument fermée, seul rempart contre l’émotion illicite qui prenait l’âme de l’admiratrice secrète en otage.
Des semaines durant, Chloé passa devant le piano de son double, parfois craintive et chancelante, jusqu’au jour où, n’y tenant plus, elle se résolut à le jouer.
Que fais-tu là sombre idiote ? Crois-tu vraiment être légitime ?
Lentement ses mains se posèrent sur le clavier. Quelle était cette mélodie déjà ? Si familière et pourtant si lointaine à présent ? Chopin ? À moins que ce ne soit Schumann ? Malgré elle, ses doigts jouèrent quelques mesures. Dehors, le temps était clair et le vent venait de se lever. Les feuilles du grand peuplier Carolin du jardin frémirent. C’est alors qu’elle apparut : d’abord diffuse, sa silhouette se dessina davantage. Tu es là ! C’est bien toi ?
Submergée par l’émotion, les doigts de la pianiste se firent moins précis, le thème plus hésitant. La médiocrité du jeu de l’imposteur devint létale. Alors la magie cessa d’opérer et la jeune fille disparut. Chloé s’arrêta net et dans un état second, se pencha pour se saisir d’un coupe-papier resté là et Sacrilège ! commença à s’entailler la paume gauche.
Traîtresse ! Ne t’avise plus jamais de recommencer ! Que cela te serve de leçon ! Petit canard !
Du couloir une voix s’éleva. La puissance mélodique du nocturne avait sorti le père de Chloé de sa prostration.
— Chloé ? C’est toi qui joues ?
Une tache rouge vint maculer l’ivoire du clavier. La jeune fille étouffa un gémissement.
— Chloé ? Que se passe-t-il ? Mais que se passe -t-il ? Réponds-moi, bon sang !
Se dirigeant vers l’instrument de torture, il trouva sa fille, statique sur le tabouret.
Lorsque ses doigts entrèrent en contact avec le liquide tiède, il ne put retenir un cri d’effroi :
— Mais que t’arrive-t-il ? Tu saignes ? Qu’as-tu fait ? Parle-moi, enfin !
Toujours sonnée, Chloé luttait pour recouvrer ses esprits et fut incapable de répondre. Elle ouvrit la bouche pour tenter quelques excuses ou mots d’apaisement, mais rien ne vint.
— C’est ça que tu veux ? Disparaître de ma mémoire ? J’ai été privé de ton image, me raccrochant seulement à ta voix et voilà que je devrais en plus endurer ton mutisme ? Eh bien qu’il en soit ainsi !
Le père, ne supportant davantage ce silence assourdissant, tambourina sur la table d’harmonie jusqu’à ce qu’elle cède sous la fureur de cet élan destructeur et laisse place à cette implacable solitude duelle.
Bien joué petit canard !
Les jours passèrent et en dépit de l’ivresse de leur chagrin, Chloé et lui durent prendre en considération des facteurs purement matériels comme le financement de leur pavillon dans la banlieue bordelaise dont le crédit n’avait pas encore été soldé. La prime d’assurance ayant à peine couvert les frais d’obsèques. Il fallut dorénavant composer avec la condescendance de certaines entreprises de pompes funèbres jouant éhontément la corde plus que sensible du chantage affectif en proposant les cercueils confectionnés dans des essences les plus nobles et donc les plus onéreuses. Noblesse censée être proportionnelle à l’amour porté aux défunts.
Brutalement, le téléphone se mit à sonner. De quelques intrusions par semaine, il retentissait désormais plusieurs fois par jour et le cœur de Chloé se rétrécissait chaque fois un peu plus. Le duo mortifié n’osait même plus décrocher. Bientôt, on se rendit sur place pour réclamer les sommes dues. Il était inutile d’aller chercher le propriétaire, car il ne se déplacerait plus et
