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Art et Psychologie de l'Amour et du Sexe: Une vie de couple pleinement épanouie, pour elle et pour lui
Art et Psychologie de l'Amour et du Sexe: Une vie de couple pleinement épanouie, pour elle et pour lui
Art et Psychologie de l'Amour et du Sexe: Une vie de couple pleinement épanouie, pour elle et pour lui
Livre électronique323 pages4 heures

Art et Psychologie de l'Amour et du Sexe: Une vie de couple pleinement épanouie, pour elle et pour lui

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À propos de ce livre électronique

Ah l'amour, ce mystère ! Ce cocktail hormonal et comportemental potentiellement à la fois vital et létal, qui fascine toute l'humanité depuis la nuit des temps, fait et défait rois et reines, sculpte et foudroie royaumes et empires. Si on sait presqu'exactement ce qu'on ressent quand on est amoureu(se)x, on ne peut malheureusement en dire autant de la chose la plus inhérente à cette " notion " d'amour, laquelle reste quant à elle, beaucoup plus mal connue de l'Homme : sa psychologie profonde !
" Art et Psychologie de l'Amour et du Sexe " a été conçu de telle sorte que vous, chers lectrices et lecteurs, puissiez être capables de définir clairement et de comprendre la notion d'amour, d'anticiper, de prévoir au mieux, et surtout de comprendre les comportements amoureux de vos conjoints, afin de gérer d'une façon plus mature, plus réaliste, plus optimiste et plus intelligible votre relation amoureuse en lui donnant les couleurs que vous souhaiteriez la voir arborer.
Bonne lecture !
LangueFrançais
Éditeurepubli
Date de sortie22 nov. 2018
ISBN9783746783338
Art et Psychologie de l'Amour et du Sexe: Une vie de couple pleinement épanouie, pour elle et pour lui
Auteur

Allan White

Allan White, est expert en physiologie humaine, psychosexologue et conseiller conjugal. Père d’une famille de 4, il consacre aujourd’hui ses recherches et son expertise au service de l’épanouissement de couple depuis 7 années.

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    Aperçu du livre

    Art et Psychologie de l'Amour et du Sexe - Allan White

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    Tous droits réservés (copyright) : © Allan White, 2018

    En cas de traduction, les droits réservés pour l’œuvre originale, doivent figurer au verso de la page de titre, en bas de page.

    Le Code de la propriété intellectuelle et artistique n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (alinéa 1er de l’article L. 122-4) et passible de poursuites judiciaires. Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal.

    Par ailleurs, l’auteur précise qu’aucune image servant d’illustration dans cet ouvrage n’est de lui. Les sources sont dûment indiquées, afin de faire valoir les droits des auteurs respectifs. C’est donc du fond du cœur que l’auteur remercie Powell LongWallpapers© pour l’image de couverture et Men’sHealth© pour les illustrations des positions sexuelles.

    Préface

    La chose la plus commune à toute l’espèce humaine, c’est bien l’amour. Ah l’amour, ce mystère ! Ce cocktail hormonal et comportemental potentiellement à la fois vital et létal, qui fascine toute l’humanité depuis la nuit des temps, fait et défait rois et reines, sculpte et foudroie royaumes et empires. Si on sait presqu’exactement ce qu’on ressent quand on est amoureu(se)x, on ne peut malheureusement en dire autant de la chose la plus inhérente à cette « notion » d’amour, laquelle reste quant à elle, beaucoup plus mal connue de l’Homme : la psychologie profonde de l’Amour ! L’amour, le vrai, est un art en soi ; et un art, ça doit se maitriser. Comme dans le cas de tout outil indispensable à l’épanouissement émotionnel, il convient, avant de se lancer dans cette grande aventure qu’est le monde de l’amour, de comprendre fondements et mode de fonctionnement de ses principaux acteurs, que sont l’homme et de la femme. En effet, nombre d’études aux bases scientifiques et de sondages ont clairement établi que de nombreuses relations amoureuses vacillent, fanent et/ou disparaissent pour la seule raison que les partenaires impliqués ne savaient d’entrée de jeu rien ou presque rien de leurs psychologies amoureuses et comportementales personnelles, et encore moins mutuelles, interactives. Nous allons tentez d’y remédier. Ce livre s’adresse donc aux personnes de tout âge et de tous les sexes qui, préférentiellement, aspirent à bâtir une relation forte, sérieuse, durable et épanouie, un mariage. C’est un condensé de résultats statistiques, d’années d’observations et d’écoute, d’expériences vécues ou relatées, d’analyses et de recherches dans les domaines de la psychologie relationnelle, de la physiologie amoureuse et sexuelle et des sexualités féminines et masculines. Son objectif primaire est de facto de poser en les expliquant, bases et fondements psychologiques, aussi bien de l’amour que des interactions amoureuses elles-mêmes, entre homme et femme matures. En 2ème lieu, cet ouvrage se propose d’offrir des solutions pratiques et concrètes à quelques problèmes des plus classiques que rencontrent les personnes déjà en couple ou encore à la recherche de la fameuse âme-sœur. « Art et Psychologie de l’Amour et du Sexe » a été conçu de telle sorte que vous, chers lectrices et lecteurs, puissiez être capables de définir clairement et de comprendre la notion d’amour, d’anticiper, de prévoir au mieux, et surtout de comprendre les comportements amoureux de vos conjoints, afin de gérer d’une façon plus mature, plus réaliste, plus optimiste et plus intelligible votre relation amoureuse en lui donnant les couleurs que vous souhaiteriez la voir arborer. Autant il est vrai que la Terre tourne autour du soleil, autant l’est-il que l’amour ne se contrôle parfois pas, ni ne se prévoit, comme au moyen d’une formule mathématique. Il vaut néanmoins mieux d’en maitriser la psychologie profonde, plutôt que de s’y lancer à l’aveuglette, sans rien y comprendre, et au simple gré du vent de vos émotions et intérêts les plus primitifs. Encore loin d’être un abracadabra ou une potion magique de la Gaule antique, capable de résoudre toutes les incommodités que vous rencontrerez en amour ou tout simplement en couple, cet ouvrage, je l’espère, vous permettra, fort de théories enrichies d’expériences aussi personnelles qu’impersonnelles, et dans un français courant et simplifié, de commencer (si ce n’est déjà le cas) et de vivre votre relation amoureuse avec le plus de sérénité et d’épanouissement possibles.

    L’auteur, Allan White, est expert en physiologie humaine, psychosexologue et conseiller conjugal. Père d’une famille de 4, il consacre aujourd’hui ses recherches et son expertise au service de l’épanouissement de couple depuis 7 années.

    A. W. Ntemfack,

    Théoricien de l’amour, université d’Augsburg en Bavière, Allemagne

    Chapitre Premier

    Les psychologies amoureuses de la femme et de l’homme

    Une première approche dans le sens de débrouiller la compréhension du fonctionnement de l’homme et de la femme, est sans doute une tentative de définition pas seulement anthropologique, mais aussi et surtout physiologique et psychologique de ces 2 entités. L’affirmation selon laquelle un homme n’est pas difficile à cerner/dompter une fois qu’il est satisfait sur les plans gastronomique et sexuel, n’est en pratique effectivement pas loin de la réalité. Elle est certes une bien piètre définition du genre masculin, mais au moins, on peut lui accorder le mérite de symboliser sommairement et très rapidement, ce qu’est un homme. Les choses se compliquent nettement plus dès qu’il s’agit de définir la femme. Selon le dictionnaire en ligne l’internaute, la femme se définit comme étant un « être adulte de sexe féminin ». Il va pourtant de soi, que s’il était posé à quelconque homme la question de la définition d’une femme, la réponse serait bien plus longue et plus complexe que ces seules 5 lettres, surtout sur le plan psychologique. Nous y reviendrons. Mais avant, définissons d’abord le cadre de cette étude psychologique comparative des genres. R. Maurice définit en 1985 le concept de psychologie comme étant « la connaissance empirique ou intuitive des sentiments, des idées, des comportements d’une personne et des manières de penser, de sentir, d’agir qui caractérisent un individu ou un groupe ». La définition scientifique de la psychologie selon Eysenck étant quant à elle « l’étude scientifique des comportements ». L’amour étant l’une des choses qui altèrent le plus le comportement humain, il serait un peu abject de dissocier amour et psychologie. Il est donc tout à fait justifié, d’explorer en les expliquant, la nature des altérations causés par l’amour sur les mécanismes psychologiques féminins et masculins. Mais avant d’y arriver, explorons d’abord la cosmogonie évolutive, quasi-darwinienne de la différenciation sexuelle, et donc des genres.

    Sauf cas d’hermaphrodisme sévère, le déterminisme homme/femme est commandé par une pléthore de facteurs génétiques et biologiques, autant intrinsèques qu’extrinsèques, qui commencent à pleinement affecter l’être humain dans son ensemble depuis les tréfonds même du sein maternel. De ce fait, et d’un point de vue purement scientifique et plus précisément évolutif, les différences fondamentales exactes observées entre hommes et femmes échappent encore à notre contrôle explicatif, car résultant de nombreux brassages et updates chromosomiques incessants, débutés depuis la nuit des temps, et ayant subis le (dé)règlement constant des lois de la théorie de Darwin sur l’évolution des espèces. A l’exception de quelques autres d’êtres vivants sur notre planète bleue, toutes les espèces, à l‘instar de l’Homo sapiens, « ont trouvé bon » de séparer leurs entités femelle et mâle en 2 genres bien distincts, ayant par conséquent des propriétés psycho-physiologiques plus ou moins différentes. Ces différences, aussi bien clairement manifestes que parfois très subtiles, subreptices, s’inscrivent dans un processus de différentiation sexuelle bien défini, lequel a visé durant l’évolution de chaque espèce, la cartésienne identification de chacun de ces 2 genres sexuels, l’un par l’autre, et l’un par rapport à l’autre. Dans le règne animal et plus particulièrement au sein de l’espèce humaine, cette identification du sexe opposé joue un rôle crucial dans la fonction de reproduction de l’espèce (ultime but de toute espèce vivante) et a littéralement forcé le processus de différentiation des caractères mâles et femelles à se perfectionner toujours un peu plus au fil des millénaires. En conséquence, aujourd’hui encore, plus une femelle présente des courbes généreuses/gracieuses (c’est-à-dire, plus elle se montre physiquement femelle ; ou plus scientifiquement parlant, plus elle présente des caractères sexuels primaires et secondaires au mieux différentiés de ceux du mâle de la même espèce), et plus fortement les mâles se sentiront (instinctivement) attirés par elle – et vice versa. En excluant de prime abord toutes les autres nombreuses raisons qui chez l’humain conduisent à tomber amoureu(se)x, on peut tranquillement affirmer que ce principe évolutionniste de différentiation régit le socle de base psychologique de toutes interactions amoureuses.

    Pour résumer, le processus millénaire de différentiation sexuelle humaine, ainsi que les adaptations autant physiologiques que psycho-reproductrices qu’il a déclenchées, ont fortement influencé les psychologies relationnelles dans les 2 genres. Bien entendu l’ultime but ici étant instinctivement de toujours paraitre le/la mieux différencié(e) possible du sexe opposé, pour avoir le plus de chances d’attirer à soi (et/ou de copuler avec) le/la meilleur(e) des partenaires sexuels, afin d’obtenir la meilleure descendance possible (c’est-à-dire, celle qui soit au mieux capable de survivre et de dominer son milieu de vie), et de lui assurer une (sur)vie dans les meilleures conditions. C’est effectivement cette quête constante de ce que qui est meilleur que ce que nous avons déjà, qui très souvent nous pousse à quitter un(e) partenaire (sexuel) pour l’autre. Ce comportement est très instinctif et par conséquent bien moins contrôlable/contrôlé que ce que nous croyons. Pour faire pratique, si un homme ou une femme vous quitte pour une raison peu raisonnable, mon conseil est, après une tentative de renouer via un tête-à-tête calme et réfléchi sans prise de tête, de la/le laisser partir ; car à force de faire des pieds et des mains pour la/le retenir, non seulement vous vous tournerez vous-même au ridicule, mais pire encore, votre comportement suppliant vous fera perdre encore plus de valeur à ses yeux et l’éloignera davantage, puisque vous démontrerez ainsi ne pas avoir un code génétique qui confère suffisamment de force pour pouvoir (sur)vivre (sans elle/lui). Conclusion : vous êtes faibles et vos gènes, et donc vous-même, n’êtes pas bon pour la capacité de survie de sa progéniture. La/le laisser partir lui renvoie pourtant l’information que vous avez grandement confiance en vous et savez ce que vous valez. Vous aurez alors bien plus de chance de la/le voir vous revenir tôt ou tard.

    Dans cette mosaïque différentiationnelle évolutive, l’organisme féminin, portant en soi la responsabilité du but ultime des espèces vivantes (la fonction de procréation), a dû subir des modifications sensiblement plus complexes que celui de l’homme, sans doute pour obvier aux mécanismes ultra-complexes et aujourd’hui encore non-parfaitement élucidés, échéant au mystérieux phénomène de la reproduction. Il n’est donc que logique que la psycho-physiologie de la femme réponde à des mécanismes dont la compréhension de la complexité relève parfois presque des sciences métaphysiques. Vu sous cet angle, ce n’est qu’à juste titre qu’on entend parfois certains hommes affirmer qu’il vaudrait encore mieux essayer de résoudre une complexe équation à 5 inconnues, qu’essayer de comprendre une femme ! Par conséquent, et contrairement à ce qu’on observe chez l’homme, la psychologie comportementale de la femme semble être régie beaucoup plus par des facteurs instinctifs (et donc évolutifs), que par la raison à proprement parler. Cet instinct féminin, profondément inscrit dans ses gènes, trouve ses origines dans les tréfonds de l’historique évolutif de l’être féminin, lequel s’est efficacement adapté au fil du temps à la conception, à la mise au monde et à la protection de sa progéniture. La femme est donc le plus grand garant de la perpétuation et de la survie de l’espèce. C’est pourquoi en matière d’amour et de sentiments, la femme typique aura tendance à poser des actes qui iront dans le sens d’octroyer à sa progéniture, et donc à l’espèce entière, les meilleures chances de survie. Logique. On la verra par exemple craquer face à l’invincible mâle-alpha aux biceps saillants. Elle s’inclinera aussi devant le milliardaire plein aux as, ou encore s’attachera au papa attentionné et prêt à tout sacrifier pour le bien-être de ses enfants ; chacun de ces types d’hommes portant en soi au moins un caractère qui assurerait à la progéniture de la femme soit force, soit pouvoir, soit argent … bref une survie garantie.

    Cet instinct, qui particulièrement chez la femme tend parfois à surplomber la logique, est commandé dans les 2 sexes par un nombre astronomique de facteurs internes et externes. L’un des plus importants parmi les facteurs internes, est représenté par les hormones sexuelles (androgènes (hormones mâles) et estrogènes (hormones femelles)). Les hormones sexuelles sont en effet, non seulement en grande partie responsables de la différentiation post-partum de l’œuf fécondé (produit de la fusion entre spermatozoïde et ovule) en fœtus mâle ou femelle, mais aussi de la préparation physique et physiologique du corps de la femme à la fonction de procréation au cours de la puberté, avec à l’appui notamment l’apparition, et surtout la maturation des caractères sexuels secondaires dont nous ferons une détaillée description dans le chapitre prochain.

    Avant de nous engouffrer dans la complexité du fonctionnement des hormones sexuelles, attardons-nous quelque peu sur l’un des premiers organes autant cible qu’émetteur de l’influence hormonale, et dont la formation est contemporaine au développement fœtal. Cet organe qui régit notre volonté, nos décisions et désirs, nos envies, notre perception de l’environnement dans lequel nous vivons et même notre choix du partenaire (sexuel) ainsi que toutes nos interactions avec ce dernier, est bel et bien le cerveau. De là part tout. C’est la tour de contrôle du corps conscient entier et le siège natal de la psyché dans les 2 sexes.

    Cerveau et Cervelle

    Le cerveau est de loin l’organe du corps humain qui suscite le plus admiration. Il demeure pourtant le plus mystérieux et le moins bien compris de tous. C’est le QG de notre système conscient entier, un réseau hautement complexe de milliards de neurones plus ou moins interconnectés qui créent, transmettent, analysent et interprètent jusqu’aux plus petites informations, intrinsèques et extrinsèques, dans notre organisme. Bien que ce soient les hormones qui en majeure partie contrôlent le comportement amoureux inconscient et même sexuel d’une personne, il n’en reste pas moins que toutes les décisions que cette dernière prendra, et toutes ses prédispositions émotionnelles, partiront bien de son cerveau. Savoir comprendre et cerner de façon optimale la psychologie comportementale de son/sa conjoint(e) et/ou de soi-même, passe donc inéluctablement par une bonne compréhension de l’organisation et du fonctionnement du cerveau. Pour savoir comment il est constitué et comment il marche, faisons recourt à un petit cours simplifié d’anato-physiologie cérébrale générale. 

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    Source: A. Antone; cerveaux de l’homme et de la femme

    D’un point de vue purement structurel, 4 lobes constituent notre cerveau, et tiennent leurs noms des os crâniens qui leurs sont directement adjoints. Il s’agit des lobes frontal, pariétal, temporal et occipital. Cette structure macroscopique de base se retrouve strictement dans les 2 sexes. La coordination fonctionnelle de chaque lobe est assurée par des fibres commissurales intra-hémisphériques. Le lobe frontal est de toute évidence celui des 4 lobes qui assurent le gros de nos fonctions les plus proches de la personnalité et de l’individualisation psychologique. Il s’occupe en effet de notre coordination volontaire. C’est lui qui contrôle nos mouvements rythmiques de la tête et du cou, de la langue (léchage) et de la déglutition. Il assure en outre la capacité à penser, la mémoire, le raisonnement et la conceptualisation associative. C’est le siège de l’intelligence. Le lobe occipital contrôle quant à lui le sens de la vision et tout ce qui s’y associe. Quant au lobe pariétal, il contrôle le sens du toucher. Texture, sens, température, pression et masse y sont donc assimilés et analysés. De la même manière, le lobe temporal gère les sens de l’ouïe et de l’odorat. Par conséquent, sa lésion ou simplement son mauvais fonctionnement entrainera hallucinations auditives et olfactives.

    Malgré les apparences identiques des appareils cérébraux féminins et masculins sur ce plan macroscopique, il existe nombre de dissimilarités autant sur le plan anatomique que sur le plan fonctionnel. Tout comme celle d’autres organes, la différentiation cérébrale du fœtus au cours de la grossesse est, comme déjà mentionné, sujette à l’action d’androgènes et d’œstrogènes, qui dirigeront plus tard le fonctionnement du cerveau vers celui d’un homme dans le premier cas, ou vers celui d’une femme dans le deuxième.

    Source: A. Antone; cerveaux de l’homme et de la femme

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    Toujours macroscopiquement parlant, le volume intracrânien, lequel abrite le cerveau, est moyennement plus grand chez les hommes que chez leurs congénères féminins. Ceci semble être dû à une plus grande taille des hémisphères cérébraux masculins, ce qui conduit à une plus grande taille du cerveau. Sachant le lien étroit que l’augmentation de taille du cerveau de l’humain entretient depuis des millénaires avec l’accroissement de son intelligence depuis sa différenciation évolutive de la lignée des singes primitifs, pourrait-on être en droit d’affirmer que les hommes seraient en moyenne plus intelligents que les femmes ? Il a été observé que le cerveau mâle présente un peu plus d’asymétries que celui de la femme. Cette asymétrie a pour conséquence que certains faisceaux neuronaux se trouvant dans le corps calleux et reliant les 2 hémisphères cérébraux, sont perceptiblement plus petits que ceux du cerveau féminin. Une signification sur le plan comportemental des 2 sexes n’a à ce jour pas encore été associée à cette discrépance de symétrie.

    Aux différences macroscopiques, s’ajoutent d’autres qui sont beaucoup plus subtiles, microscopiques. Sur une des zones basales les plus importantes du cerveau, l’hypothalamus, tout petit organe cérébral représentant 2 petites régions nerveuses, évolue de manière distincte au cours de la croissance du garçon et de la fille. La différence entre ces zones réside essentiellement dans leurs différentes teneurs en certains types de neurones ainsi que dans leurs relatives sensibilités à un type bien précis de messages chimiques, notamment aux hormones sexuelles. Cette différence de sensibilité sera évidemment à l’origine de comportements distincts chez l’homme et chez la femme, même en cas de stimulation par la même dose du même messager chimique. Il existe dans ce même sens, une autre zone, le Bed nucleus of Sria Terminalis (BST), située, elle, en plein cœur du cerveau. Sa taille est environ 60% plus importante chez l’homme adulte que chez la femme adulte. Il faut ici par ailleurs noter que cette différence géométrique entre les BST féminin et masculin n’apparait qu’à l’adolescence, c’est-à-dire pendant ou après la puberté. Un lien entre la taille du BST et la psyché humaine est encore en cours d’investigation.

    Toutes ces différences géométriques microscopiques et macroscopiques s’ajoutent à d’importantes différences fonctionnelles liées aux discrépances entre les taux de sécrétions cérébrales des différences hormones (sexuelles), ou simplement aux différents niveaux de sensibilité des différentes zones des cerveaux mâle et femelle aux dites hormones. Ainsi, sur un plan physiologique, non seulement les cerveaux mâle et femelle ne réagiront pas pareillement sous l’action des androgènes (présentes en plus grande quantité chez l’homme) et des œstrogènes (présentes en plus grande quantité chez la femme), mais aussi les 2 cerveaux ne les secrèteront pas en quantités égales. À titre d’exemple, c’est principalement à une fluctuation d’œstrogènes durant le cycle menstruel que l’on attribue la fréquence presque 3 fois plus élevée de céphalées, véritables déclencheurs d’ouragans comportementaux chez la femme, que chez l’homme. L’action permanente d’œstrogènes sur le cerveau femelle conduirait en outre non seulement à une bien meilleure faculté de récupération du cerveau en cas de traumatisme crânien que chez l’homme (une explication au fait que la femme soit de nature plus à même « d’encaisser » des chocs de nature psychologique que l’homme ?), mais aussi à un meilleur vieillissement du cerveau de la femme que de celui de l’homme (une explication au fait que plus d’hommes que de femmes soient touchés par l’Alzheimer ?), avec tout ce que cela implique sur les différences psycho-comportementales entre ces 2 genres.

    Grâce aux nouvelles techniques de l’imagerie cérébrale, il été démontré lorsque les femmes parlent ou écoutent, que ce sont leurs 2 hémisphères cérébraux qui sont simultanément sollicités, contrairement aux hommes qui ne font usage pour la même tâche que de leur seul hémisphère cérébral gauche. Ceci semble aussi pouvoir expliquer le fait que les femmes soient bien meilleures pour la fonction du langage et de l’écoute que les hommes. Elles ont d’ailleurs été démontrées meilleures que les hommes dans les exercices cérébraux tels que mémoriser des objets, trouver des synonymes … et surtout parler aisément pendant des heures sans s’arrêter. Ce serait aussi une ébauche d’explication au fait que plus d’hommes semblent souffrir de bégaiement que de femmes, vu que comparés à leurs congénères du sexe opposé, les hommes sont diminués d’un appareil cérébral fonctionnel de la parole, sur les 2 théoriquement disponibles pour l’humain. La très célèbre inaptitude à l’orientation spatiale chez les femmes trouverait également une explication grâce aux mêmes techniques. En effet, dans un exercice où ils étaient soumis à se repérer dans un labyrinthe virtuel, l’analyse cérébrale aurait prouvé que les hommes font plus usage de leurs hippocampes, une région plus profonde du cerveau, alors que les femmes mettent en jeu leurs lobes frontal et pariétal, un usage de l’hippocampe produisant dans le cas normal de meilleurs résultats.

    Comme déjà mentionné, bons nombre de ces dissimilarités entre les 2 sexes trouveraient leurs explications dans le processus évolutif de notre espèce. Dans une tentative d’une meilleure élucidation, les anthropologues sont arrivés à émettre l’hypothèse suivante : à l’ère primitive et face à la toujours plus lente croissance de l’enfant, sa mère (plutôt que son père) aurait passé plus de temps avec lui, pendant que le père s’adonnait à la chasse pour couvrir les besoins nutritionnels de la famille. Cette activité aurait lentement mais sûrement développé l’aptitude des hommes à mieux voir, à mieux penser, et à mieux s’orienter dans leurs environnements spatiaux, pendant que leurs femmes, restées à la maison, se seraient plus spécialisées dans les fonctions du langage, de la vie sociale et de l’éducation transmises à l’enfant. Bien que cela n’ait aucun rapport direct avec le cerveau, l’évolution morphologique des 2 sexes en a aussi pris un coup. Par exemple, une tentative d’explication de la largeur du bassin féminin par rapport à celui de l’homme serait que, le bébé humain naissant avec un cerveau déjà plus ou moins développé et donc relativement gros, sa délivrance aurait nécessité une graduelle adaptation du corps de la femme, d’où le développement par celle-ci de hanches plus larges, avec un fessier conséquent, constituant une réserve de nutriments sûre pour le futur bébé. On pourrait donc instinctivement penser qu’un bassin plus large signifierait une meilleure capacité pour une femelle à mettre au monde des enfants bien portants, bien nourris, donc mieux développés, et aux capacités de survie par conséquent plus élevées. D’où l’éternel attrait des mâles pour les femelles aux belles fesses et aux larges bassins.

    Pour revenir aux différences cérébrales, un autre exemple, assez flagrant d’ailleurs, de conséquence de cette divergence adaptative de l’évolution humaine sur le cerveau, est la meilleure capacité des femmes à fixer dans leurs mémoires les évènements ayant une

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