La rue de Blanche
Par Sand Canavaggia
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À propos de ce livre électronique
Sand Canavaggia
Un parcours professionnel atypique, des études en psychologie et le domaine de l'enseignement. Sand Canavaggia a décidé depuis trois ans de se consacrer au métier d'écrivain. Elle écrit depuis sa plus tendre enfance. Ses lectures sont éclectiques, elle n'est passionnée que par l'histoire au-delà du genre. Des auteurs comme Émile Zola, Claude Seignolle, Victor Hugo, Jane Austen, Vladimir Doudintsev, Agatha Christie, Tahar Ben Jelloun bercent son quotidien. Elle est sensible aux autres, les humains et leurs fragilités. Le plaisir d'écrire et de lire sont pour elle un partage continu sans limite.
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Aperçu du livre
La rue de Blanche - Sand Canavaggia
Chapitre 1
La rue des lumières.
Il y a dans une vie, des lieux qui nous marquent. Aujourd’hui, je suis une adulte, j’ai grandi dans une rue que l’on nommait la « rue des lumières ». Elle a été pour moi mon univers et jamais je n’aurais souhaité en dépasser les extrémités. Au cœur de cette « rue », il y a eu tant de vie, aucun monde ni aucune terre n’auraient pu rivaliser.
Il y avait tous les pays dans les dames d’en bas. Lachinoise, Laronde, Lanoireaude, Labelle, Larousse, Laboiteuse étaient mes plus chères, mais pour elles, j’étais la « tchiotte », celle que l’on protège et que l’on choie. Ma mère avait été longtemps la plus jeune et n’avait d’autres talents que des doigts de fée en couture. Mes amies lui avaient tôt fait de lui trouver des ouvrages, son ventre arrondi leur avait fourni la force de passer le message.
Et c’est en moins d’un jour que la première cliente des beaux quartiers s’était rendue auprès de ma maman.
Grâce à leur gentillesse, nous vivions dans une chambre de neuf mètres carrés. Nous avions découpé des tentures pour donner l’impression d’avoir des endroits à nous. Ma mère dormait sur un fauteuil raccommodé et moi j’avais une paillasse dans un coin avec comme seul oreiller de vieux habits roulés, serrés par une corde.
Quand j’ai eu huit ans, la plus jeune de la rue était Labelle, elle était arrivée un jour les pieds nus. Elle n’avait que six ans de plus que moi, mais déjà une femme dans ce corps qui avait rapidement trouvé le moyen de chausser ses pieds. En moins de temps que les autres, elle avait eu une chambre et avait très vite fait d’un mur sa garde-robe. Elle n’était plus jamais partie de là, elle avait eu des occasions, mais jamais elle n’avait oublié ses dames qui lui avait offert sa première maison, celle du cœur. Elle avait été pour chacune de nous « Labelle des brioches », car elle seule, « elle » dépassait le bout de notre rue et quand elle revenait, c’était les bras chargés de bonheur.
Larousse, je l’ai toujours connu. Une personne longiligne, ses os saillants rendaient son visage et son corps famélique. Mes amies et moi la considérions, d’autres la croyaient malade. Lanoireaude nous avait appris que sa mère était comme elle et que les rondeurs ne sont pas une nécessité, que chacun est tel qu’il est, et il est bien malheureux, celui qui a jugé. Elle était très proche de Laronde, c’était un duo animé, aussi complice que différent. Laronde faisait chaque matin le pain pour la rue, elle se levait aux aurores. C’est dans l’odeur de levain que chaque corps à chaque porte se réveillait et repartait vers le port quand d’autres, dénudés, agitaient la main dans un au revoir, souvent un adieu. Larousse était à un étal de maraîcher ce que Laronde était au monde des miches gonflées et farinées. Chacun de nous, dans une caisse, leur plaçait un sou pour ne manquer