Marie-Ange ou le destin d'un laid
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À propos de ce livre électronique
Un vieux bûcheron lui révèle que nous avons tous quelque chose de beau en nous que nous devons nous employer à rendre encore plus beau plutôt que de gaspiller notre énergie à vouloir dissimuler ce que nous avons de laid.
Sa route croise ensuite celle d’un ancien champion de « Bras de fer » sportif qui lui transmet son art de la force et en fait un vainqueur. Mais l’homme meurt accidentellement laissant le jeune prodige avide de victoires, seul et oublié, affligé de sa laideur.
Toutefois le « Monstre » n’aura de cesse de renouer avec la victoire qui rend beau, même au prix de la haine.
C’est son combat en dépit des cœurs qui s’ouvrent, des mains qui se tendent et des corps qui se donnent…
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Aperçu du livre
Marie-Ange ou le destin d'un laid - Christian Le Marchand
Marie-Ange ou le destin d’un laid
Christian le Marchand
Marie-Ange ou le destin d’un laid
Les Éditions Chapitre.com
31, rue du Val de Marne 75013 Paris
© Les Éditions Chapitre.com, 2021
ISBN : 979-10-290-1166-5
Avertissemement
Ce livre est une fiction. Les personnages et leurs actes, les dialogues et les faits ont été inventés par l’auteur pour les besoins de son récit. Toute ressemblance avec des personnes ayant existé serait donc tout à fait fortuite.
Les lieux encore existants qui sont cités dans le livre sont décrits dans leur apparence à l’époque où se déroule l’histoire autant que l’auteur a pu en être informé par des requêtes simples sur le réseau Internet. Toutefois ce roman n’a pas vocation à l’exactitude à cet égard et toute information erronée serait involontaire.
Enfin tout ce qui concerne le Bras de Fer est le fruit à la fois de la consultation de sites français et étrangers consacrés à cette discipline accessibles sur Internet et de l’imagination de l’auteur.
PREMIÈRE PARTIE :
Un vainqueur est toujours beau
La hideur à vivre
À vingt ans Marie-Ange{1} est un jeune homme qui taille un mètre soixante–quinze. Ses traits porcins qui confinent à la hideur, sa voix qu’il a forte et ses manières brusques le font percevoir par les autres comme un individu peu affable.
Originaire de la Bretagne, il est incorporé au début du mois de novembre de l’année 1879 au 5e Régiment d’Infanterie stationné au Fort de Romainville, en région parisienne. Cette unité fait mouvement vers Caen, chef-lieu du Calvados, au printemps 1881.
En ce 14 juillet proclamé Jour de Fête nationale, la Ville de Caen a organisé des festivités à la hauteur de l’évènement.
Dès la veille, à partir de neuf heures trente du soir, une retraite aux flambeaux qui rassemble de nombreux participants s’ébranle et parcourt les principales rues du centre-ville. La troupe qui grossit au fur et à mesure de sa progression, impose bientôt la clarté vacillante des lampions à l’éclairage public blafard.
Le 14 des salves d’artillerie sont tirées le matin, le midi et le soir.
À midi trois-quarts après la fête enfantine place Royale, c’est la revue de garnison sur le Grand Cours. Marie-Ange défile dans les rangs du 5e Régiment d’Infanterie.
À partir de deux heures la foule envahit les berges du canal de Caen à la mer à hauteur du nouveau bassin. Elle assiste aux régates qui mettent en lice de nombreux équipages. Le public soutient ensuite ses clubs de nageurs. L’après-midi s’achève avec des joutes sur l’eau.
Les soldats qui ont quartier libre jusqu’à minuit s’éparpillent dans la ville. Certains cherchent des rencontres faciles et éphémères tandis que d’autres passent leur après-midi dans les bars à se saouler. Marie-Ange et deux autres fantassins s’enfoncent dans les ruelles toujours sombres quelles que soient la saison et l’heure, du port de marchandises. Ils pénètrent dans une taverne mal éclairée à l’intérieur de laquelle règne une effervescence bruyante. Des effluves de bière et de tabac enrobent immédiatement les nouveaux venus.
Le patron aussi gros et grand que ses barriques, repère immédiatement les trois soldats en tenue de sortie et plus particulièrement Marie-Ange avec sa tête comme une hure. D’une claque appuyée sur sa croupe, il envoie une serveuse accorte et peu farouche prendre leur commande.
Marie-Ange balaye d’un regard l’assemblée qui emplit la salle et l’arrière-salle. Ça parle fort ! Ca s’esclaffe ! Ca s’engueule ! Ce sont pour la plupart des dockers et des marins. Il y en a qui sont attablés à jouer aux cartes ou aux dés. Puis il y a ceux qui lutinent des filles assises sur leurs genoux. Toutefois elles ne leur donnent de leur jolie personne que ce à quoi ils ont droit au regard d’un barème fixé arbitrairement par le patron qui ne discute pas. Il encaisse ou il vide !
Enfin appuyés contre le zinc il y a les proches du tavernier et ceux avec lesquels il est en affaires.
Marie-Ange toise chaque homme de la tête aux pieds, essayant de capter l’attention d’un rival potentiel. Mais les visages se détournent.
Tandis qu’il finit de boire sa bière et qu’il se prépare à quitter l’estaminet, un homme d’une trentaine d’années entre accompagné de plusieurs autres. Il croise le regard de Marie-Ange qui trouve l’adversaire qu’il cherchait. La tension monte d’un coup. Les amis du nouveau venu encerclent les trois militaires.
Marie-Ange pose alors un coude sur la table et défie son ainé de dix ans au bras de fer.
Celui-là ne se dérobe pas, soucieux d’affirmer son ascendant sur ses compagnons dont les yeux brillent déjà à l’idée de l’empoignade à laquelle ils vont assister. Car s’ils ne doutent pas de la victoire de leur chef, la détermination de Marie-Ange ne leur échappe pas non plus.
Sans attendre que son rival en marcel le réclame, Marie-Ange enlève la veste de son uniforme et retrousse la manche de sa chemise jusqu’au-dessus du biceps. Le docker qui travaille au dehors toute l’année et par tous les temps, aligne un bras robuste à l’épiderme cuivré. Celui de Marie-Ange parait par contraste d’une grande pâleur. Cependant il arbore avant même l’effort une musculature noueuse à fleur de peau qui sème le doute dans la salle quant à l’issue de l’empoignade. Les joueurs quittent leurs tables sans préavis et les filles ne sont plus qu’entre elles. Les hommes sont là où se règlent les affaires d’hommes.
Le docker choisit de feindre la nonchalance bien qu’il ait compris que l’affaire s’annonce délicate. Il mâchouille une chique qu’il tourne et retourne lentement dans sa bouche laissant de temps à autre déborder sur ses lèvres un peu de jus de tabac.
Marie-Ange fixe de son regard gris-bleu qui n’est pas encore assombri par l’effort le visage de l’homme qu’il va empoigner. Il ne le connaît pas. Pourtant il le déteste déjà. Et même s’il le faut pour gagner, il le haïra. La victoire est à ce prix.
Marie-Ange s’est d’abord formé aux jeux de force dans les foires jusqu’à ce qu’il rencontre celui qui lui a fait découvrir le bras de fer.
Marie-Ange est un homme entier et immédiat. Il aime s’imposer par la force en ne laissant aucune chance à son adversaire. Il libère donc toute sa puissance dès le premier assaut de l’empoignade et déborde ainsi l’autre surpris par la violence de la charge.
Le débordement est la technique qui est préconisée dans les championnats de bras de fer sportif.
Par contre dans les bouges et les tripots, la seule technique admise est l’usure. Les combats doivent durer longtemps pour que les parieurs, les bookmakers, les compétiteurs et leurs tourneurs, ainsi que les taverniers y trouvent leur compte. Le tout sous l’administration de la pègre.
Ca y est, le bras de fer est lancé !
Marie-Ange assaille son adversaire d’une poussée d’une telle puissance qu’il le fait basculer sans toutefois que le dos de sa main touche la table. Marie-Ange pèse de tout son poids sur le bras presque à l’horizontal du docker qui subit et qui souffre.
L’homme en mauvaise posture crache sa chique par terre et ferme les yeux cherchant au-delà de la douleur que lui inflige Marie-Ange à mobiliser la concentration et l’énergie qui lui restent.
Pendant ce temps les acolytes de Marie-Ange tiennent leurs rôles. Le plus petit des deux propose de prendre les paris de ceux qui sont prêts à miser sur la victoire du soldat. Les parieurs bien que désappointés par l’issue de plus en plus incertaine de l’empoignade, hésitent encore à miser contre leur chef.
Le plus costaud d’un gabarit qui n’a rien à envier à la stature du taulier, tient en respect les compagnons les plus proches du docker en difficulté.
Peu à peu le silence se fait dans la taverne jusqu’au zinc. On n’entend plus que la respiration des deux hommes qui s’affrontent.
Soudain comme s’ils voulaient encore croire à une victoire possible de leur champion, à moins que percevant l’imminence de son inéluctable défaite ils veuillent lui ménager une issue honorable, les amis du docker se mettent à l’encourager bientôt suivis par toute l’assistance. L’homme galvanisé par ce soutien amorce un redressement ovationné par son public. Mais d’un seul coup Marie-Ange ruine tous leurs espoirs. Il écrase à plain dos sur le plateau de la table la main empoignée de son adversaire qui vaincu sans gloire, râle de douleur et s’effondre.
L’assistance est d’abord tétanisée. Puis les hommes commencent à se regrouper les poings serrés. Ils avancent d’un pas en direction des trois fantassins, dos au mur.
C’est alors que l’un des individus accoudés au zinc s’en écarte manifestant son intention de quitter les lieux. Son chapeau, un Stetson évidemment importé d’Amérique, lui est apporté sur un simple signe de tête du patron par une serveuse dont l’homme tapote la joue avec une familiarité à laquelle elle se prête volontiers.
L’homme à la démarche caractéristique de ceux qu’on craint, traverse la taverne pour sortir. Il est suivi comme son ombre par le tavernier qui ne le précède que pour lever un obstacle qui se trouverait sur son chemin. Au moment où l’homme qui sort passe à côté du docker, il jette sur la table de sa défaite une pièce d’un sou.
C’est ce qu’il vaut désormais, c’est-à-dire, rien ! Il a perdu. Il n’a plus d’amis. Ses ennemis vont le chercher. Il doit quitter le port s’il en a encore le temps. Ce soir ce sera peut-être un homme mort.
Ses compagnons retournés à leurs beuveries l’oublient déjà. Le suivant sur la liste d’attente occupe désormais la chaise qui était la sienne à la table de jeux.
Le patron qui sent venir les choses, se déplace en personne jusqu’aux trois militaires et leur offre une tournée de sa meilleure bière qu’il partage avec eux.
Quand ceux-ci sortent à leur tour de l’estaminet, l’homme au Stetson est là. Il porte un costume en tissu léger crème clair et des chaussures bicolores noires et du même ton que sa tenue. Il se tient appuyé contre des caisses en bois de peuplier avec lesquelles sa silhouette se trouve en parfaite harmonie de couleur. Elles sont gerbées sur plusieurs niveaux attendant d’être embarquées. Il parait seul. Il laisse les trois militaires s’éloigner d’une centaine de mètres. Il introduit deux doigts dans sa bouche et produit avec force un son strident et aigu. Surgissent de derrière tout ce qui fait un port de marchandises une dizaine d’hommes d’origines diverses mais tous armés d’un surin à longue lame.
Marie-Ange et ses compagnons s’emparent de tout ce qu’ils trouvent à portée de leurs mains pouvant leur servir d’armes de défense. Pendant ce temps l’homme au Stetson extrait de son baudrier un Smith et Wesson,
