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La Comtesse de Saint-Géran
La Comtesse de Saint-Géran
La Comtesse de Saint-Géran
Livre électronique68 pages1 heure

La Comtesse de Saint-Géran

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À propos de ce livre électronique

Saint-Maxent, accusé du meurtre de sa femme, trouve refuge chez un parent, le comte de Saint-Géran. Faute d'héritier, la fortune de ce dernier revient à sa sœur la marquise de Bouillé. Saint-Maxent fait d'elle sa nouvelle amante. Mais bientôt, la comtesse de Saint-Géran tombe enceinte, et l'argent reviendra à l'enfant... Dans le plus grand silence, les deux amants mettent en place un plan pour récupérer l'héritage.Alexandre Dumas dévoile dans «Les Crimes Célèbres» cette affaire sordide qui, au XVIIe siècle, défraie les chroniques.-
LangueFrançais
ÉditeurSAGA Egmont
Date de sortie2 juin 2021
ISBN9788726726824
La Comtesse de Saint-Géran
Auteur

Alexandre Dumas

Alexandre Dumas (1802-1870), one of the most universally read French authors, is best known for his extravagantly adventurous historical novels. As a young man, Dumas emerged as a successful playwright and had considerable involvement in the Parisian theater scene. It was his swashbuckling historical novels that brought worldwide fame to Dumas. Among his most loved works are The Three Musketeers (1844), and The Count of Monte Cristo (1846). He wrote more than 250 books, both Fiction and Non-Fiction, during his lifetime.

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    La Comtesse de Saint-Géran - Alexandre Dumas

    Alexandre Dumas

    La Comtesse de Saint-Géran

    SAGA Egmont

    La Comtesse de Saint-Géran

    Les personnages et le langage utilisés dans cette œuvre ne représentent pas les opinions de la maison d’édition qui les publie. L’œuvre est publiée en qualité de document historique décrivant les opinions contemporaines de son ou ses auteur(s).

    Image de couverture : Shutterstock

    Copyright © 1839-1841, 2021 SAGA Egmont

    Tous droits réservés

    ISBN: 9788726726824

    1ère edition ebook

    Format: EPUB 3.0

    Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, stockée/archivée dans un système de récupération, ou transmise, sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit, sans l'accord écrit préalable de l'éditeur, ni être autrement diffusée sous une forme de reliure ou de couverture autre que dans laquelle il est publié et sans qu'une condition similaire ne soit imposée à l'acheteur ultérieur.

    Cet ouvrage est republié en tant que document historique. Il contient une utilisation contemporaine de la langue.

    www.sagaegmont.com

    Saga Egmont - une partie d'Egmont, www.egmont.com

    Vers la fin de l’année 1639, une troupe de cavaliers arriva, sur le milieu du jour, dans un petit village à l’extrémité de Auvergne, du côté de Paris. Les gens du pays se rassemblèrent au bruit, et reconnurent le prévôt de la maréchaussée et ses gens. La chaleur était excessive, les chevaux étaient mouillés de sueur, les cavaliers étaient couverts de poussière et semblaient revenir d’une expédition importante. Un homme se détacha de l’escorte, et demanda à une vieille femme qui filait sur sa porte s’il n’y avait point une auberge dans cet endroit. Cette femme et les enfants lui montrèrent un bouchon de buis qui pendait audessus d’une porte, tout au bout de l’unique rue du village, et l’escorte se remit en marche au pas. Alors on distingua, parmi les cavaliers, un jeune homme de bonne mine et richement vêtu, qui semblait être prisonnier. Cette découverte redoubla la curiosité, et les paysans suivirent la cavalcade jusqu’à la porte du cabaret. L’hôte s’avança, le bonnet à la main, et le prévôt lui demanda d’un air d’autorité si sa bicoque était assez grande pour recevoir sa troupe, hommes et chevaux. L’hôte répondit qu’il avait le meilleur vin du pays à donner aux gens du roi, et qu’il serait facile de rassembler dans le voisinage assez de litière et de fourrage pour leurs montures. Le prévôt écouta d’un air de défiance ces magnifiques promesses, donna les ordres nécessaires aux dispositions à prendre, et se laissa glisser à bas de son cheval, en poussant un juron arraché par la chaleur et la fatigue. Les cavaliers se resserrèrent autour du jeune homme; l’un d’entre eux lui tint l’étrier, et le prévôt lui céda le pas avec déférence pour entrer dans l’hôtellerie. On ne douta plus alors que ce ne fut un prisonnier d’importance, et on se laissa aller aux conjectures. Les hommes voulaient qu’il s’agît d’un grand crime, pour qu’on se fût permis d’arrêter un jeune seigneur de cette qualité, et les femmes disaient, au contraire, qu’il était impossible qu’avec un si bel air il ne fût pas innocent.

    Dans l’intérieur de l’auberge tout était en rumeur; les garçons couraient de la cave au grenier, l’hôte jurait et dépêchait ses servantes chez les voisins, et l’hôtesse gourmandait sa fille, qui demeurait collée aux vitres d’une salle basse à considérer le beau jeune homme.

    Il y avait deux tables dans la salle principale du logis. Le prévôt s’approcha de la première, et abandonna l’autre aux soldats, qui s’en allaient, les uns après les autres, pourvoir à leurs chevaux sous un hangar de basse-cour; puis il montra un escabeau au prisonnier, et s’assit vis-à-vis de lui en frappant sur la table avec sa grosse canne.

    — Ouf! s’écria-t-il avec un nouveau gémissement de lassitude, je vous demande bien pardon, monsieur le marquis, du mauvais vin que je vous donne!

    Le jeune homme se mit à sourire gaiement.

    — Passe pour le vin, monsieur le prévôt, dit-il; mais je ne vous cache pas que je m’arrête à regret en chemin, quelque agréable que me soit votre compagnie; j’ai hâte d’en finir avec ma situation ridicule, et je voudrais être arrivé pour arrêter sur-le-champ cette sotte affaire.

    La fille de la maison se tenait devant la table avec un pot d’étain qu’elle venait d’apporter, et à ces mots elle leva les yeux sur le prisonnier, avec un regard rassuré qui semblait dire: « Je savais bien qu’il était innocent. »

    — Mais, reprit le marquis en portant le verre à ses lèvres, ce vin n’est pas aussi mauvais que vous dites, monsieur le prévôt. Puis, se tournant vers la jeune fille qui lorgnait ses gants et sa fraise:

    — À votre santé, la belle enfant.

    — Alors, dit le prévôt stupéfait de cet air détaché, je vous prierai peut-être d’excuser le gîte.

    — Quoi! dit le marquis, nous couchons ici?

    — Monsieur, reprit le prévôt, nous avons seize grosses lieues à faire, nos chevaux sont exténués, et quant à moi, je déclare que je ne vaux pas mieux que mon cheval.

    Le marquis frappa sur la table, et se livra à toutes les apparences d’un violent dépit. Le prévôt, cependant, soufflait avec peine, allongeait ses grandes bottes et s’essayait le front avec son mouchoir. En effet, c’était un gros homme, d’un visage bouffi, que la fatigue devait incommoder singulièrement.

    — Monsieur le marquis, continua-t-il, quoique votre compagnie, pour vous rendre vos civilités, me soit très précieuse, vous ne doutez point que je ne voulusse en jouir

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