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Joé: Biographie
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Livre électronique418 pages8 heures

Joé: Biographie

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À propos de ce livre électronique

L'histoire d'un compagnon dont le départ a laissé sa maîtresse sens dessus dessous !

Je raconte dans ce livre la vie de mon chien Joé au travers d’anecdotes, de tranches de vie, de vécu ; et cela d’une part pour lui rendre hommage, pour faire connaître son histoire et aussi dans un but lucratif puisque les ventes de cet ouvrage seront reversées à une association pour la cause animale. Je relate au fil de ces pages notre rencontre depuis son adoption en passant par tous les bons moments, mais aussi les périodes plus difficiles, notre quotidien, son incroyable personnalité, jusqu’à son malheureux départ de l’autre côté de la lumière. Depuis son décès, je n’ai de cesse de le faire revivre afin qu’il reste immortel, comme il le sera toujours dans mon cœur et dans mes pensées.

Un hommage bouleversant de l'amour pour le meilleur ami de l'homme, le chien.
LangueFrançais
ÉditeurPublishroom
Date de sortie12 mai 2021
ISBN9791023619881
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    Aperçu du livre

    Joé - Clémence Schilder

    Prologue

    Depuis toute petite j’ai toujours aimé les animaux. J’ai eu des cochons d’inde, des oiseaux, des poissons, mais ce que je voulais surtout c’est un chien.

    Ma maman n’était pas très enthousiasme pour en avoir un, d’autant qu’elle préférait les chats.

    Elle a finalement accepté à condition que cela soit une femelle et un animal de petite taille.

    Donc quand j’ai eu mes 8 ans, je me suis vu offrir ma première petite chienne adoptée à la S.P.A. de Besançon, une petite teckel d’Alsace à poil dur couleur noire et feu, s’appelant Doudoune mais qui a été renommée Tiria. Son âge était estimé à cinq ans, elle avait été abandonnée plusieurs fois, avait eu différents propriétaires et restait un peu fugueuse.

    Je l’adorais, moi qui étais timide à l’époque et renfermée sur moi-même ; elle a été ma compagne, ma camarade de jeux, ma petite sœur. Je m’occupais d’elle, lui donnais toute mon affection et elle me le rendait bien.

    Cependant celle-ci est morte à l’âge de 9 ans, et cela par la faute de « mon père ».

    En effet, celui-ci lui a flanqué un jour un coup de pied parce qu’elle ne descendait pas assez vite les escaliers.

    Elle a donc roulé bouler jusqu’au bas des marches, le soir elle faisait une hémorragie et le lendemain on devait la faire euthanasier. Et là, j’ai fait ma première dépression.

    Moi qui étais bonne élève, je n’arrivais plus à suivre à l’école et je pleurais beaucoup.

    Les instituteurs ont convoqué ma maman pour lui demander ce qui n’allait pas et elle leur a confié que je venais de perdre ma chienne. Ils lui ont conseillé de reprendre un animal afin que j’aille mieux.

    Elle m’a donc suggéré cette proposition que j’ai rejetée d’un bloc.

    Pour me persuader, je me souviens qu’elle m’avait dit : « Tu sauveras un petit malheureux de la S.P.A. ». J’ai alors accepté en lui répondant : « D’accord je sauverai un petit malheureux du refuge mais je ne l’aimerai pas ».

    Donc Titite, rebaptisée Nouchka, une petite griffon croisée papillon de couleur noire avec une petite tache blanche sous le cou, âgée de deux ans est arrivée à la maison.

    Comme je l’avais affirmé à maman, je ne ressentais pas d’affection particulière pour elle. La perte de ma précédente chienne était encore trop présente à mon esprit. Donc pendant presque un an et demi je me suis occupée d’elle un minimum : je lui donnais à manger, la sortais ; quelques rapides caresses mais pas plus. Elle a reçu par ma mère l’affection et l’amour que je ne lui donnais pas. Je pense qu’il me fallait le temps de faire mon deuil de Tiria.

    Puis un jour, je l’ai regardée d’un œil nouveau, et le déclic est arrivé avec tout l’amour que j’avais à lui donner et qu’elle méritait.

    Et Nouchka est devenue avec ma mère bien sûr, tout le centre de mon attention. Elle était comme ma fille, ma petite princesse. J’ai grandi, j’ai eu mon premier appartement, elle m’a accompagnée dans les bons comme dans les mauvais moments. J’en garde d’heureux souvenirs, je l’emmenais partout, on partageait énormément de choses toutes les deux.

    Elle a laissé un grand vide et une tristesse immense lorsqu’elle est partie à son tour, un automne ; après avoir fait trois attaques cérébrales, elle est morte dans son sommeil à l’âge de quinze ans.

    Cette fois je ne voulais plus reprendre de chien. Il s’est écoulé cinq ans avant que l’idée ne m’effleure pour adopter à nouveau un animal. J’ai eu des années de deuil et aussi l’hésitation de perturber un nouveau chien avec mes phobies.

    Car dans les deux dernières années de vie de Nouchka j’ai été atteinte de TOCS (troubles obsessionnels compulsifs). La pauvre chienne a subi mes rituels de lavage et ce recul de ma part alors qu’elle n’avait pas besoin de ça pour ses vieux jours. Mais je ne pouvais m’en empêcher, c’était plus fort que ma volonté. Et malgré la grande intelligence de Nouchka, comment aller expliquer à un chien ce qui se passe dans votre tête, quand vous-même ne comprenez pas ce qui vous arrive.

    Malgré que je sache que ce trouble psychique est une maladie, je m’en voudrai toujours de lui avoir infligé cela et qu’elle ait peut-être pu croire que je ne l’aimais plus.

    Donc j’avais fait mon deuil et j’ai eu encore un temps de réflexion de deux années par rapport à mes troubles psychologiques avant de me décider à reprendre un chien, bien sûr à la S.P.A.

    L’été 2008, j’ai ramené Chloé d’un refuge, une chienne beauceron croisée rottweiler de neuf mois.

    Elle était gentille et très craintive. De ce fait, elle ne se laissait approcher que de moi tellement elle avait peur des inconnus. Par contre elle m’a fait beaucoup de bêtises lorsque je m’absentais, elle ne supportait pas d’être seule. Et malgré ma répulsion contre l’abandon, j’ai dû prendre la lourde décision de la ramener au refuge au bout d’une dizaine de jours. Je me le reproche encore et cela a été une déchirure, je m’en voulais de la ramener d’où je l’avais délivrée et j’ai versé beaucoup de larmes. D’ailleurs je reverrai toujours dans mon esprit ses yeux tristes lorsqu’elle a couru vers le portail pour me regarder repartir sans elle.

    Si j’avais eu une dépendance ou un jardin, j’aurais pu l’y laisser lorsque je partais, et de ce fait la garder, mais en appartement c’était beaucoup plus compliqué.

    Une fois elle m’avait « mangé » en partie le chargeur de l’ordinateur alors qu’il était branché, les fils ressortaient et elle aurait pu s’électrocuter.

    J’ai repris de ses nouvelles un peu plus tard, et j’ai su qu’elle avait été adoptée par une famille du côté de Vesoul.

    Après cet épisode malheureux, qui restera gravé en moi à jamais, j’ai eu des craintes pour tenter une nouvelle adoption ; je ne tenais pas à revivre ce genre d’expérience. Je pense à présent que c’était peut-être un signe du destin qui devait m’amener vers le chien qu’il fallait sauver d’une mort certaine.

    J’ai relaté brièvement et volontairement ces diverses adoptions qui sont le fil conducteur vers l’histoire de Joé.

    Ayant été énormément déçue par les gens en général, que cela soit au sein de ma famille, les amis ou autre, j’ai reporté toute mon affection sur mes animaux.

    Cette place que certains estimeront excessive et irrationnelle, s’est pourtant intensifiée au fil des années et s’est décuplée encore plus avec mon Joé.

    Je sais toutefois, qu’au contraire, beaucoup d’autres personnes se retrouveront dans mes écrits.

    1

    Adopter pour moi est un moyen de fournir une autre chance à des animaux abandonnés qui ont vécu des traumatismes par le passé et qui ont tant d’amour à donner et à recevoir. Malgré le deuil de ma précédente chienne Nouchka, dans le passé, et mon souhait d’avoir à nouveau un animal, je crains de me laisser aller encore à des comparaisons. Alors je décide de me tourner vers les opposés. J’avais une femelle, je prendrai un mâle. C’était une chienne de petite taille, j’opterai donc pour un grand chien.

    Nous sommes au début d’octobre 2008 et suite à mon désir d’adopter à nouveau un chien, après sept ans sans animal, hormis des poissons rouges, je me rends sur le site Internet de la S.P.A. de Besançon.

    Je vois les photos d’un petit et de sa mère qui retiennent mon attention et je décide de me rendre sur place à la rencontre de ceux-ci, attirée principalement par le chiot. Or, arrivée là-bas, on m’apprend que le site n’est pas à jour et qu’ils ont déjà été adoptés. Je suis bien sûr un peu déçue étant donné que c’était la seule photo qui avait capté mon regard, et je m’apprête à repartir. Mais on me propose alors de rester afin de jeter un coup d’œil sur les autres chiens présents au chenil. Je n’ai pas très envie et pourtant une force inexplicable, une petite voix dans ma tête, m’incline à rester. Je me dis pourquoi pas et me voilà derrière l’employé ; dans la première cage visible, mon œil rencontre celui d’un chien couché, blessé qui me regarde tristement. Je m’approche de lui, on m’ouvre la porte sur laquelle un panneau indique « Cologne ».

    C’est un joli chien tricolore noir et blanc avec quelques petites touches de marron au niveau de la tête, le dessous des oreilles et sur l’arrière-train. Son pelage est également moucheté de plusieurs petites taches comme des petits coups de pinceau de couleurs noires et marron ; il en a près du museau, sur les pattes et à certains endroits du corps. Je remarque qu’il a une toute petite queue, noire avec un tout petit bout blanc ; on me rapporte que ses anciens propriétaires ont dû lui couper celle-ci, car ce type de chien a normalement une longue queue, ils ignorent pourquoi ils ont fait cela.

    Derrière le grillage, le chien couché me lance des œillades à la fois tristes et timides qui me touchent au plus profond de moi et c’est sans aucun doute là que j’ai le coup de cœur pour lui.

    On lui demande de se lever ; il le fait avec difficulté et s’appuie sur la jambe de la personne qui me le présente. J’apprends qu’il se trouvait avec d’autres chiens et qu’un labrador et un golden l’on attaqué. Il est grièvement blessé à l’une de ses pattes avant et il a encore du mal à marcher et se tient difficilement debout. Il est de taille moyenne, l’une de ses taches noires sur le côté gauche est en forme de cœur ; manque juste la petite pointe. Ses oreilles sont tombantes et il possède de jolis yeux pralinés noisette et de fines pattes. Sa petite bouille me plait tout de suite, il me fait des léchouilles et je le caresse. L’employé souhaite toutefois me faire voir les autres chiens. Je le suis, mais dans ma tête je sais déjà que je repartirai avec le petit tricolore blessé de la première cage. Je regarde donc furtivement les autres car ma décision est maintenant prise. Je repère à nouveau des box dont certains portent aussi l’inscription « Cologne ».

    L’employé de la S.P.A. m’explique que mon futur protégé vient d’un refuge de Toulon dans le Var. Cet organisme, lorsque les chiens restent trop longtemps sans être adoptés et ainsi deviennent trop nombreux, finit par les faire piquer. Et comme en France on n’a pas le droit d’euthanasier un chien sauf s’il est gravement malade ou agressif, ces pauvres bêtes sont envoyées à Cologne en Allemagne pour être mises à mort. Mais quelle horreur ! Je réalise ainsi qu’ils sont plusieurs en escale ici à Besançon qui vont partir pour cette destinée terminale, répétant au niveau canin l’épisode honteux de l’holocauste.

    Je veux retourner voir mon coup de cœur dont l’employé ignore combien de temps il est resté au sein du refuge à Toulon. Il sait toutefois que ses anciens maîtres l’on abandonné car ils devaient partir à l’étranger et ne pouvaient emmener le chien avec eux. Cela fait quinze jours qu’il est arrivé à Besançon. À ce qu’on me dit, il a un an et demi, c’est un setter anglais croisé chien de chasse. Sur son passeport il est indiqué qu’il s’appelle Jo et sur le carnet de santé c’est Joé ; je décide de garder le second prénom le trouvant plus doux pour lui.

    Comme il nécessite encore quelques soins, je prends le temps de réfléchir et précise à la S.P.A. que je reviendrai le voir et qu’il me le réserve bien.

    Et c’est par un jour de pluie que je retourne très vite voir Joé : il a été changé de cage et je le trouve debout, avec une collerette autour du cou pour éviter qu’il ne morde sa blessure. Il est tout seul sous l’averse un peu désemparé. Je constate qu’il va un peu mieux, je lui parle, le caresse et lui promets de venir le chercher le lundi suivant.

    En partant, je demande aux employés de le mettre à l’abri, parce qu’il ne peut rester ainsi sous les trombes d’eau et dans le froid étant blessé ; j’obtiens la promesse qu’ils vont le rentrer.

    Je me rends ensuite au magasin animalier pour lui acheter un collier et une laisse et je trouve un joli modèle bleu ciel avec des motifs de papillons. Je lui prends également un jouet. Je m’arrête également pour lui acheter de la nourriture et de retour à la maison, je lui prépare son petit coin repas ainsi qu’une couverture installée près du radiateur du salon. Je pense à lui tout le week-end et j’ai hâte d’aller le récupérer.

    Nous sommes le 06 octobre 2008, je me rends cette fois au refuge pour aller chercher Joé et signer les papiers d’adoption.

    On va donc le libérer du grand box dans lequel je l’ai aperçu en arrivant là où il se trouve avec d’autres chiens, s’étant réfugié sur le toit d’une niche. Lorsque je l’ai appelé par son nom, il a eu un sursaut et regardé dans ma direction puis a remué la queue en me reconnaissant. Attaché à présent au bout de la laisse que j’ai apportée, Joé me suis sans problème jusqu’au bureau.

    On m’annonce qu’il y a une erreur sur l’âge du chien : en fait il a 4 ans. Suis-je toujours disposée à le prendre quand même ? Pour moi cela ne pose aucun problème, mon cœur a chaviré sur lui et je lui avais promis de revenir le chercher ; qu’il soit un peu plus âgé qu’annoncé n’a pas d’importance.

    Coup du hasard, Joé est né le 5 juillet 2004, et moi le 04 juillet, petite coïncidence étonnante dont j’apprécie la signification.

    L’un des employés croit bon de m’informer qu’il adore jouer avec une balle de tennis ; j’inscris cela dans ma mémoire.

    Le personnel du refuge me fait part non sans amertume que, sur tous ces chiens qui devaient partir en Allemagne, il y en aura au moins un de sauvé.

    Une fois les papiers à jour, cette fois-ci, je ne repars pas toute seule. Joé me suit sans aucune difficulté et grimpe dans la voiture sans un regard en arrière.

    Mais je dois faire une halte chez le vétérinaire qu’il l’a suivi pour sa blessure à la patte afin de contrôler son état de santé, et d’avoir les consignes et les médicaments pour finaliser la guérison de sa plaie.

    Encore un hasard, le vétérinaire en question est celui qui a suivi pendant des années ma seconde chienne Nouchka.

    Une fois cette visite effectuée, nous repartons avec les médicaments plus un carcan afin d’éviter que mon petit protégé ne se mordille la patte qui est en train de cicatriser.

    Nous nous dirigeons donc ensuite tous les deux pour sa nouvelle maison.

    À peine arrivés toutefois et entrés dans le couloir, je m’aperçois en caressant mon nouveau compagnon, qu’il a une énorme boule au niveau du cou. Donc avant même de visiter l’appartement, je le remmène illico chez le vétérinaire. Celui-ci appelle au téléphone la S.P.A. pour avoir plus de renseignements sur ce qui a pu se passer. Ceux-ci lui avouent que le matin même avant que je ne vienne le chercher, il s’est fait attaquer à nouveau par les chiens qui l’avaient déjà agressé quelques jours avant. Le docteur L. leur exprime vertement son mécontentement en leur disant qu’ils auraient pu éviter de remettre Joé dans le même box que ses assaillants.

    Ils confirment bien la morsure cette fois au niveau du cou. Le vétérinaire lui fait alors une injection pour que cela désenfle.

    Nous repartons enfin à Emagny, petit village du Doubs à la limite de la Haute-Saône, en Franche-Comté, région boisée de l’est de la France où je suis domiciliée. Aussitôt arrivé dans l’entrée le petit fripon me fait pipi sur le mur. Je hausse un peu le ton en lui désignant du doigt ce qu’il a fait et en lui disant que ce n’est pas bien ; pour cette fois je ne vais pas en faire tout un plat, il vient d’arriver, il faut qu’il prenne ses repères et comme c’est un chien, je me dis qu’il a peut-être eu besoin de marquer son territoire, je ne sais pas, jusqu’à présent je n’ai toujours eu que des femelles. Je nettoie donc la cloison et monte faire prendre une bonne douche à Joé. Je le sèche et lui montre sa couverture dans le salon. J’ai un appartement type F3 en duplex, je propose à mon petit protégé une visite des lieux et lui dis qu’il pourra aller où il veut tant qu’il ne fera pas de bêtises.

    Il parcourt donc en premier lieu toutes les pièces du bas, mine de rien lève la patte et me fait quelques petites gouttes sur le rideau mauve qui sépare le salon de la cuisine. Je pense que s’il continue ainsi ça va promettre et je le sermonne à nouveau ; on va voir par la suite.

    Le voyant plus tard hésitant au pied de l’escalier, je lui dis qu’il peut monter et lui propose de grimper en même temps que lui car je reconnais que lorsque l’on n’a pas l’habitude, les marches sont un peu raides. Il a vu peu de temps auparavant la salle de bain lors de sa douche ; il lui reste à découvrir la chambre et je lui montre même le petit placard mural. Ensuite nous redescendons et je lui désigne le petit coin où il pourra manger. J’ai placé deux gamelles sur un joli set entre le placard de cuisine et le mur.

    Je lui offre une balle de tennis et un os en cordage de couleur, il s’empare très vite de la balle jaune.

    Je lui présente aussi Gypsy mon poisson rouge auquel il lance un regard en biais à travers le verre de l’aquarium.

    Mon chien et moi commençons ainsi à apprendre à faire connaissance mutuellement.

    Je repère très vite que sa blessure à la patte le démange et qu’il commence à se mordiller ; aussi suis-je obligée de lui mettre la collerette afin d’éviter qu’il ne remette en cause le processus de cicatrisation. Je n’aime pas trop ce truc-là mais il n’y a pas d’autre solution, surtout lorsque je ne suis pas tout le temps à côté de lui pour le surveiller. Le problème avec ce dispositif, c’est que mon chien pense avoir la place pour passer dans certains endroits et en fait ce n’est pas le cas : il cogne l’embout de la collerette en plastique dans un peu tout ce qui se trouve sur son passage. Il fait ainsi basculer le phoque en fer forgé dans lequel se trouve une plante qui tombe au sol et le cache-pot en céramique se brise. Je remarque que Joé est navré de cet incident et je le rassure, il ne va pas se faire disputer, ce n’est pas de sa faute, sans le carcan, rien ne serait tombé.

    Le soir de l’arrivée de Joé, je téléphone à ma maman pour lui annoncer que le chien dont je lui avais parlé est à présent à la maison. Pour dire la vérité, elle n’est pas emballée du tout ; tout d’abord, elle n’aime pas les mâles, pensant notamment qu’ils ne sont pas affectueux et comme je l’avais informé que Joé était blessé et à la suite de l’épisode avec Chloé, elle me lance qu’après avoir ramené un chien couillu, je ramène un chien foutu et qu’elle se demande bien pourquoi je vais me compliquer la vie avec cet animal.

    Cette réflexion me fait sourire, cela dit je l’avertis que lorsque je viendrai la voir le lendemain, Joé sera avec moi.

    J’informe donc à mon beau petit gars tricolore que, le lendemain, je l’emmène faire la connaissance de sa Mamy.

    Je le sors faire ses besoins au camping ; il est tout content d’explorer son nouveau lieu de promenade, pour le moment je le tiens en laisse car je ne connais pas encore ses réactions, il peut avoir envie de se sauver et m’écoutera-t-il lorsque je l’appellerai ?

    Le soir je nous fais à dîner et je partage mon repas avec lui en le servant dans une des gamelles et je remets de l’eau fraîche dans l’autre. Sur le moment, il va renifler mais ne mange pas, je verrai s’il se décide à y aller plus tard.

    Je lui parle pendant la soirée et le caresse, il me fait des petits bisous sur la main et le bras avec sa belle langue couleur fraise à la crème.

    Plus tard avant de monter me coucher, je vais le voir, il est couché sur sa couverture ; je m’approche de lui, il s’assied et, au moment où je me penche pour lui faire un bisou sur la tête, il me regarde mi-craintif, mi-méfiant, forme un O avec sa bouche et me grogne. J’ignore pourquoi il a ce comportement, je retente ma chance, idem ; je lui dis que je souhaitais juste l’embrasser avant d’aller dormir, qu’il n’a rien à craindre de moi, toutefois je n’insiste pas plus et monte dans ma chambre ; s’il veut venir, rien ne l’en empêche.

    Presque aussitôt il me rejoint, s’approche de mon lit et me regarde interrogateur. Comme je lui propose de se coucher sur le tapis, il tourne un peu sur lui-même, puis me regarde l’air de dire « est-ce que je peux venir à côté de toi ? ».

    Je m’écarte un peu et tape avec ma main sur la couverture pour l’inciter à monter sur le lit. Il hésite un court instant et grimpe s’allonger à mes côtés. Tandis que je lui parle tout en le caressant, il émet de nouveau un léger grognement l’air de dire « maintenant fous-moi la paix ». Je le laisse donc tranquille, un peu dubitative, m’installe, on verra par la suite et j’éteins la lumière.

    Le lendemain matin, lorsque j’ouvre les yeux, je ne suis plus seule : Joé est là et quand il voit que je suis réveillée, il se met debout et marche tout autour de moi. Il s’approche un peu trop près des bibelots posés sur la tête de lit, je veux lui dire de revenir un peu plus bas, cela dit, mon temps de réveil est toujours un peu long et je ne me souviens plus de son nom, je dégoise un « heuuu, chien ! Viens te mettre là » tout en lui désignant de la main l’endroit où je veux qu’il s’installe. Il me regarde l’air de dire « ben alors, tu te souviens déjà plus de mon prénom ? » et il vient s’asseoir là où je lui ai indiqué. Je lui fais un petit câlin et d’emblée il se positionne sur le dos, les quatre pattes en l’air ; alors, c’est papouille et petits bisous sur la tête. Il se laisse faire et semble apprécier les caresses. Ensuite nous nous levons et descendons, Joé se précipite sur sa gamelle d’eau.

    J’embrasse mon chien et je vérifie sa blessure à la patte, elle cicatrise bien et heureusement Joé n’a pas cherché à mordre la plaie pendant la nuit alors que j’avais enlevé la collerette pour qu’il soit plus à l’aise.

    Tout en m’apprêtant je lui dis que nous allons voir ma maman en Haute-Saône. Nous sortons dehors tous les deux et il me suit sans difficulté. Je lui fais faire ses besoins puis je vais installer un plaid sur la banquette arrière de la 106, maintenant que Joé est tout propre, il va avoir son espace rien qu’à lui dans le véhicule. Il ne se fait pas prier deux fois pour y grimper. Le long du trajet, au début, je remarque qu’il se place entre les deux sièges avant pour regarder la route, puis il finit par se coucher. Nous roulons en musique et de temps à autre je regarde dans le rétroviseur ou je me retourne pour voir ce que fait mon chien qui est tout à fait tranquille. En plus il n’a pas l’air d’être malade en voiture. Parfois il s’assoit et regarde le paysage qui défile.

    Lorsque je me gare devant la maison, je sors puis vais ouvrir la porte de derrière pour que Joé descende à son tour. Ma maman doit regarder derrière le rideau de la fenêtre du salon le nouvel arrivant, car je l’entends dire par celle-ci qui est entrouverte : « il a une bonne tête ».

    Avant de la retrouver, j’ai un petit rituel en arrivant, c’est d’aller me recueillir à l’endroit où sont enterrées mes précédentes chiennes Tiria et Nouchka. Joé en profite pour explorer le jardin puis nous rejoignons ma maman, mon chien n’est pas intimidé du tout ; il s’approche d’elle tout en remuant la queue, elle le caresse et me dit qu’elle le trouve beau. Mon beau gosse donc, renifle un peu partout dans la cuisine où une couverture l’attend déjà près du radiateur. Nous prenons l’apéritif autour de la table, mon compagnon assis à côté de moi qui, de temps à autre, vient poser sa tête sur ma cuisse. Je lui fais goûter des chips, qu’il sent un bref instant puis prend ensuite le temps de bien mâcher et en redemande très vite.

    Maman me dit qu’il a l’air affectueux, toutefois je sais qu’elle a des à priori sur les chiens mâles et elle m’a confié auparavant son inquiétude sur le fait que j’adopte un chien blessé ; ainsi, je me doute que Joé va être scruté à la loupe.

    Dès lors, je remarque très vite du coin de l’œil durant le repas que ma maman lève l’index en l’air de gauche à droite devant Joé pour vérifier s’il voit correctement, lequel suit du regard son doigt. Puis je constate qu’elle teste son audition ; j’en souris intérieurement car je ne m’attendais quand même pas à un examen aussi poussé. Elle peut donc vérifier également que le beau gosse se remet bien de sa blessure à la patte. Après avoir mangé, elle lui donne dans une écuelle un peu de bœuf bourguignon et des pommes de terre avec de la sauce, et mon chien a vite fait de faire honneur à sa cuisine ; il mange d’ailleurs assez goulûment et n’en laisse pas une seule miette. Et au fil de la journée, elle semble, elle aussi, avoir un petit coup de cœur pour lui. Je lui raconte plus en détail ce que je connais de son histoire, elle le plaint tout en le caressant de nouveau et Joé s’empresse de répondre à ses attentions par des petites léchouilles sur sa main. Le soir, lorsque je m’apprête à rentrer chez moi, Joé se lève tout prêt à me suivre et nous reprenons donc la route d’Emagny.

    Une fois rentrée à la maison, je téléphone comme d’habitude à maman pour lui dire que je suis bien arrivée, cela la rassure. Après lui avoir souhaité la bonne nuit et avant de raccrocher, elle m’avoue que Joé à l’air d’être un bon chien : on dirait que le petit gars a passé le test avec succès.

    Ce soir encore j’ai droit au grognement lorsque je m’approche de lui avant d’aller nous coucher. Cette fois j’insiste, je lui parle, le rassure et lui dis que je ne veux lui faire aucun mal, juste lui faire un bisou. J’ignore ce qu’il a vécu auparavant mais son comportement actuel est certainement dû à son passé, et je veux qu’il comprenne qu’avec moi ce sera les câlins. Il continue à grogner mais moins fort, je suis consciente qu’il faudra que je persiste jusqu’à ce que ces grognements disparaissent. De plus, il ne me fait cela que le soir, pas en journée, c’est étrange.

    Au fil des jours nous apprenons donc à nous connaître tous les deux et à vivre ensemble et je remarque que mon chien est propre : plus aucun pipi dans l’appartement comme le jour de son arrivée.

    J’ai l’habitude de dîner sur la table basse en regardant la télévision, la nourriture est donc à portée de la gueule de mon chien, j’apprécie toutefois que celui-ci ne soit pas voleur. En effet, il ne cherche pas à chiper quoique ce soit, même lorsque j’ai le dos tourné lorsque je me relève pour aller dans la cuisine chercher quelque chose que j’ai oublié. Par contre, il attend tout à côté salivant devant ce que je mange.

    Et une fois la table débarrassée, je remarque qu’il aime bien lécher celle-ci pour enlever les miettes avant que je ne passe un coup d’éponge.

    Un jour, il pleut des cordes, j’attends un moment d’accalmie pour sortir Joé faire ses besoins mais comme cela ne s’arrête pas, je me décide à le descendre dehors tout de même. Sur le moment, il est content et me suis dans les escaliers jusqu’au bas de l’entrée, il est prêt à foncer à l’extérieur lorsqu’il remarque la forte pluie qui tombe, il s’arrête net au niveau du mur et me regarde l’air de dire : « Eh, tu as vu le temps qu’il fait, hors de question que je mette une patte dehors ! ». J’ai beau insister pour qu’il sorte, même en le précédant pour qu’il me suive, il fait juste un pas encore un peu à l’abri par le toit, lève la patte contre le mur et revient immédiatement se mettre sous le porche me faisant comprendre qu’il n’ira pas plus loin. Il me faudra bien réessayer pour qu’il puisse faire la grosse commission mais il s’avère en effet que Joé déteste la pluie, on voit qu’il vient du sud le petit gars, me dis-je.

    Il s’adapte en tous les cas rapidement à sa nouvelle vie, il est câlin et maintenant il n’hésite plus à manger, il a même un bon appétit, comme on dit, mais il mange un peu trop vite excepté les cacahuètes qu’il mastique longuement. En tous les cas, il sait faire la vaisselle et nettoie sa gamelle avec sa langue jusqu’à ce qu’il n’y ait plus aucune trace de nourriture. Je remarque aussi qu’il boit énormément et je n’ai pas le souvenir que mes précédentes chiennes buvaient autant. Il est à l’aise dans l’appartement, fait ce qu’il veut, monte sur le canapé, dort avec moi et ne commet aucune bêtise. Sa patte a bien cicatrisé et je ne suis plus obligée de lui mettre la collerette, de la sorte il n’est plus du tout gêné par sa blessure.

    Il garde toutefois en tête ses attaques par ces deux chiens au refuge car, lors de nos promenades, quand nous croisons un labrador ou un golden, il grogne contre ceux-ci et menace de les attaquer, comme s’il voulait mordre avant d’être mordu.

    Une nuit, alors que je suis bien endormie, Joé se met à couiner et à me pousser avec son museau afin que je me réveille. Il insiste beaucoup et descend me montrer la porte d’entrée afin de me faire comprendre qu’il veut sortir de toute urgence. Je passe donc à la hâte un blouson par dessus mon pyjama et il file comme une flèche jusqu’en bas. Lorsque j’ouvre l’accès de l’immeuble, il se précipite dehors pour lâcher un gros caca et je peux voir qu’il a la diarrhée. Une fois la chose faite, il remonte tranquillement et je le félicite de m’avoir réveillé. Non seulement c’est un chien intelligent et propre, mais en plus il voulait à tout prix éviter de salir l’appartement.

    Lorsque je vais faire les courses, j’achète notamment des croquettes et des friandises pour Joé. Quelquefois, je l’emmène avec moi et il m’attend sagement dans la voiture ; lorsque je le laisse seul à la maison, à mon retour, je remarque que tout est intact, aucune bêtise de faite. Il est content de me voir, agite son petit bout de queue et veut voir tout ce que j’ai ramené. Lorsque je range quelque chose dans un placard il me suit, me bourre avec son museau pour regarder ce qu’il y a à l’intérieur de celui-ci : mon chien est un grand curieux.

    Le soir devant la télé, Joé monte souvent à mes côtés sur le canapé ; je le câline et parfois il vient poser sa jolie petite tête contre moi. Je ne peux m’empêcher de le sentir, il a une odeur naturelle très agréable.

    Contrairement à ma chienne Nouchka qui regardait la télévision avec moi et savait reconnaître au générique le début et la fin du programme ; Joé, lui, n’est pas du tout intéressé par le petit écran ; sauf cas exceptionnel. En effet, un son peut attirer son attention, comme le cri d’une mouette pendant un film. En ce cas là, j’ai vu mon chien descendre du canapé, s’approcher du téléviseur en penchant la tête de tous côtés.

    Souvent, je le vois se mettre sur le dos, les quatre pattes en l’air, à priori c’est sa position favorite, il s’endort même ainsi et finit par replier les pattes avant contre son buste.

    La nuit cela lui arrive de rêver et il émet alors des petits jappements de chiot tout en tressaillant pendant son sommeil, je me demande à quoi il rêve.

    Nous nous habituons très vite l’un à l’autre comme s’il était là depuis longtemps déjà ; Joé est un chien très facile, il est joueur, intelligent et très câlin.

    Nous allons régulièrement voir ma maman à Mantoche et je vois bien qu’elle s’attache petit à petit à lui et finit même par admettre que pour un mâle, selon ses propres termes, Joé est très affectueux.

    Au fil des semaines les grognements du soir s’atténuent jusqu’à disparaître.

    Et si moi je suis une lève tard donc forcément une couche-tard étant insomniaque, je remarque que Joé, à partir d’une certaine heure avancée de la nuit, n’aime pas trop que je vienne l’embêter, c’est dodo tranquille sinon il me grogne un peu afin que je lui fiche la paix.

    Lorsque je le promène au camping, maintenant je tente de le lâcher afin de voir s’il ne va pas se sauver et va répondre à mes appels s’il s’éloigne trop. Il s’avère qu’il ne part jamais loin de moi ; il trotte devant, se retourne pour voir où je suis et revient à mes côtés. Lorsqu’il croise un copain ou une copine, il se précipite à sa rencontre pour faire connaissance et pour jouer.

    Par contre je trouve qu’il urine beaucoup et fréquemment, j’ai toujours eu des femelles auparavant, peut-être que les mâles font pipi plus souvent afin de marquer leur territoire. Cela me parait un peu absurde, mais je n’explique pas trop ces récurrentes envies, il faut dire qu’il boit beaucoup, cela doit donc être normal.

    J’ai hâte de l’emmener en grande promenade dans la campagne ; j’habite ici depuis 6 ans mais je ne connais même pas les balades à faire aux alentours, il va falloir que je me renseigne.

    Je commence très vite à donner des petits surnoms à mon chien : il répond à son prénom, bien sûr, mais il sait très vite que les petits sobriquets affectueux le concernent aussi. Il y en a un d’ailleurs qui ressort souvent, c’est « bébé ».

    J’ai l’occasion, lors d’une sortie, de voir sa réaction lorsqu’il rencontre l’un des chats de la voisine. Il s’approche comme avec les chiens pour le renifler, et je vois qu’il a envie de copiner avec ceux-ci. Il arrive à s’approcher du petit noir qui n’a pas peur de lui et il est tout content ; toutefois un jour il réessaye l’approche avec le tigré et là il se fait souffler et le matou lui fiche un coup de patte ; mon petit cœur revient tout penaud vers moi. Je le console avec une caresse et lui conseille d’approcher les chats un peu plus doucement car ceux-ci sont méfiants et ne savent pas toujours s’il vient en ami et à qui ils ont à faire.

    Je croise le chef des pompiers qui m’indique plusieurs chemins à prendre sur Pin ou Moncley, des villages qui sont limitrophes d’Emagny pour emmener Joé en balade.

    J’achète rapidement un nouveau collier de couleur bleue avec des petites empreintes de pattes en rouge, je prends également le dérouleur assorti.

    Je lui commande également à Gravissimo un médaillon en forme d’os de la même teinte sur lequel je fais graver son prénom et son numéro de puce.

    Nous arrivons rapidement au mois de décembre et je décide de décorer l’appartement pour les fêtes de fin d’année. Bien sûr il y a le sapin et toutes ces décorations multicolores, la crèche, les guirlandes et les grappes de boules que je fais retomber sous le velux et une guirlande lumineuse que j’enroule autour de la rampe de l’escalier. Je vois mon chien tout excité et qui semble subjugué par toutes ces lumières, il renifle partout, va fouiner dans le sapin et le soir lorsque j’allume les guirlandes électriques, il les regarde avec des étoiles plein les yeux comme un enfant. Je lui explique que le père Noël va passer et comme c’est un chien sage, il aura sûrement plein de cadeaux.

    J’ai l’intention de faire comme je le faisais il y a des années avec mes précédentes chiennes, ses présents seront emballés dans du papier cadeau et de la ficelle et déposés sous le sapin, comme pour tout le monde ; j’ignore quelle sera sa réaction.

    Je vais lui offrir des friandises et un jouet ; il aime les balles de tennis, mais il aura autre chose car je m’aperçois que cela ne sera pas la peine que j’investisse dans celles-ci.

    En effet, derrière chez moi, il y a un terrain de tennis. Cela fait peu de temps que Joé est à la maison, toutefois lorsque je le sors près de celui-ci, il me débusque les balles perdues dans les buissons. Je le vois fouiner avec ardeur dans ceux-ci, je réalise très vite que mon petit gars possède un sacré flair ; s’il cherche, c’est qu’il a senti qu’il y avait quelque chose à trouver. Et il est tout fier de me ramener à chaque fois sa trouvaille, du regard il me demande si on peut la garder et la remonter. Je

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