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L’humour des Évangiles: La religion avec dérision
L’humour des Évangiles: La religion avec dérision
L’humour des Évangiles: La religion avec dérision
Livre électronique85 pages1 heure

L’humour des Évangiles: La religion avec dérision

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À propos de ce livre électronique

Parce que spiritualité et humour ne sont pas forcément incompatibles.

Dans une période où religion et humour ne font pas toujours bon ménage, Élise Cairus propose une lecture apaisée du Nouveau Testament, à travers ses traces d'humour.
Un humour qui est avant tout source de joie. Sa profondeur et sa subtilité aident à aller vers l'Autre et à se retrouver.
Cette recherche s'est faite dans le cadre plus général de son travail sur l'accompagnement spirituel de la naissance.

Une analyse de 15 passages humoristiques du Nouveau Testament !

EXTRAIT

Pour beaucoup de personnes, la religion apparaît comme une somme de contraintes et un catalogue de morale qui enferme, ne donnant matière ni à sourire ni à se réjouir. Sans parler des célébrations, jugées souvent tristes et ennuyeuses. Quant aux catastrophes que nous rapportent quotidiennement les médias, elles contiennent de plus en plus souvent leur lot d’attentats revendiqués par des fondamentalistes, ou de crimes pédophiles perpétrés par tel ou tel religieux. Églises et croyants semblent bien plus participer à la tristesse de l’époque qu’à ses bonheurs et à ses rires. Et pourtant, à y regarder de près, le christianisme - pour ne parler ici que de lui - est depuis son origine une religion de la joie. Et cela jusque dans les situations les plus désespérées.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Élise Cairus est doctorante en théologie à l’Université de Genève. Son travail de recherche, sous la direction de Lytta Basset, porte sur l’accompagnement spirituel de la naissance.
L’humour des Évangiles est son premier livre.
LangueFrançais
ÉditeurTemps Présent éditions
Date de sortie18 janv. 2017
ISBN9782916842387
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    Aperçu du livre

    L’humour des Évangiles - Élise Cairus

    Introduction

    Pour beaucoup de personnes, la religion apparaît comme une somme de contraintes et un catalogue de morale qui enferme, ne donnant matière ni à sourire ni à se réjouir. Sans parler des célébrations, jugées souvent tristes et ennuyeuses. Quant aux catastrophes que nous rapportent quotidiennement les médias, elles contiennent de plus en plus souvent leur lot d’attentats revendiqués par des fondamentalistes, ou de crimes pédophiles perpétrés par tel ou tel religieux. Églises et croyants semblent bien plus participer à la tristesse de l’époque qu’à ses bonheurs et à ses rires. Et pourtant, à y regarder de près, le christianisme - pour ne parler ici que de lui - est depuis son origine une religion de la joie. Et cela jusque dans les situations les plus désespérées.

    Jésus, la veille de sa mort, après avoir annoncé à ses disciples qu’il quittait cette vie pour aller vers son Père, ne leur déclarait-il pas : « Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit parfaite. »¹ ? Bien sûr, toute joie ne débouche pas forcément sur un grand éclat de rire, mais elle suscite le sourire et un visage ouvert sur ce qui l’entoure et l’émerveille. L’humour chrétien dont il sera question dans ce livre est un humour de résurrection, de victoire de la vie sur la mort, de remise en route après un temps d’arrêt plus ou moins long. C’est aussi un humour d’irrévérence et de saine provocation. Il est arrivé que Jésus use de l’ironie ou du sarcasme, notamment pour dénoncer le fondamentalisme religieux de son époque, incarné par les Pharisiens. Le chapitre 23 de l’Évangile de Matthieu, par exemple, est rempli de petites piques à leur encontre, toutes plus explicites et véhémentes les unes que les autres.

    Un choix de passages extraits des quatre Évangiles nous emmènera dans les strates cachées pour en extraire l’humour qui donne cet éclat particulier aux histoires mettant en scène Jésus et différents personnages. Jamais plus vous ne les lirez ou les écouterez de la même façon et sans doute parviendrez-vous ensuite à en détecter d’autres au fil de votre découverte biblique ! Même en lisant pour la cinquantième fois un passage que l’on croit bien connaître, un détail peut tout à coup nous sauter aux yeux lorsqu’on se place avec les personnages dans la scène pour goûter soi-même les cinq pains et les deux poissons, le vin de Cana ou l’eau du puits de Jacob, pour admirer le coucher de soleil à Emmaüs ou encore pour se hisser dans le sycomore avec Zachée !

    Au fil de ces différents passages, nous nous glisserons dans les pas de Jésus, au milieu des foules qui le suivaient, nous l’écouterons expliciter à l’aide d’une image ou d’une parabole, mêlant le ton grave au mot d’esprit, faisant passer son message en termes simples et directs. Il cherchait toujours à rejoindre son auditoire, à lui expliquer les desseins de son Père, en étant sûr que les gens auraient compris. Il ne connaissait ni la langue de bois, ni les tournures dogmatiques réservées à une élite. Il cherchait à provoquer chez son interlocuteur une sorte de décharge électrique le motivant à chercher toujours au-delà de son enseignement, à poursuivre la quête initiée par la rencontre.

    L’Église et l’humour

    Pour les chrétiens, la Bonne nouvelle de la Résurrection du Christ devrait ouvrir sur la joie. Force est de constater que ce n’est pas assez proclamé dans les paroisses, dans les Églises, ni dans les facultés de théologie. Le pape François s’emploie heureusement à retourner la tendance depuis le début de son pontificat, à travers ses homélies, ses prises de parole et son exhortation apostolique Evangelii gaudium, La joie de l’Évangile.

    En 2015, lors du 500e anniversaire de la naissance de Philippe Néri, le saint de la joie et patron des humoristes, le pape a exhorté les chrétiens à rechercher cette joie qui a inspiré ce personnage au sein même du message de l’Évangile. « Sa vision du prochain ainsi que sa manière de témoigner à tous l’amour et la miséricorde du Seigneur peuvent constituer un bon exemple pour les évêques, les prêtres, les personnes consacrées et les fidèles laïcs », a-t-il écrit à cette occasion. Il en a aussi profité pour mettre en garde les croyants à « ne pas proclamer l’évangile avec une tête d’enterrement ». Philippe Néri « était profondément convaincu que le chemin de la sainteté se fonde sur la grâce d’une rencontre - celle avec le Seigneur -, accessible à toute personne, de n’importe quelle condition ou état, qui l’accueillerait avec l’étonnement d’un enfant », écrit-il encore dans ce message à l’occasion de cet anniversaire. Les propos du pape rejoignent cet apophtegme² d’Abba Euloge, un des Pères du désert : « Ne me parlez pas des moines qui ne rient jamais. Ils ne sont pas sérieux. » Et cette phrase célèbre de saint François de Sales : « Un saint triste est un triste saint. » Jusqu’à l’Ecclésiaste, qui nous rappelle, dans une formule restée célèbre, qu’il y a « un temps pour pleurer et un temps pour rire, un temps pour se lamenter et un temps pour danser »³.

    Dans la tradition de l’Église, à Pâques, le prêtre ou le pasteur était tenu de faire rire son auditoire avec une prédication aussi percutante qu’inattendue, voire en racontant une blague ou deux, se moquant du diable et de sa cohorte mortifère désormais vaincus

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