i la Wehrmacht agonise, la Waffen-SS se porte bien – au moins sur le plan numérique. Les six derniers mois du conflit accélèrent encore une croissance qui a commencé avec (les populations allemandes de souche vivant depuis des siècles à l’étranger) de Hongrie, de Roumanie et d’ailleurs: plusieurs dizaines de milliers en 1944, après quoi le recrutement se tarit du fait de l’avance de l’Armée rouge. En deuxième lieu, les volontaires ouest-européens (Néerlandais, Français, Flamands, Scandinaves…) : ils sont 22000 au 1 janvier 1945. Enfin, par la constitution d’unités non germaniques : divisions estoniennes et lettones, ukrainiennes, russes. Mais les effectifs ne peuvent être maintenus qu’en dérobant les ressources destinées à la Wehrmacht. Le 17 février 1945, Himmler reçoit le droit de prélever d’autorité une part des conscrits: 95000 sur les 452000 de la classe 1928, soit 21%. En dehors de la vieille élite (divisions 1, 2, 3, 5, 9, 10 et 12), les formations tardives sont de piètre qualité. À mesure qu’approche la fin de la guerre, le taux de désertion augmente de plus en plus vite au sein des unités SS. En mars 1945, il atteint ainsi un tiers de l’effectif de la 17 division SS « Götz von Berlichingen ». Cela s’explique surtout par la peur de tomber aux mains des Soviétiques, dont aucune pitié n’est à attendre.
La Waffen-SS phagocyte l’armée
Jun 26, 2024
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