a stabilisation réussie de la moitié nord du front germano-soviétique doit beaucoup à l’épuisement de l’Armée rouge. Au début de septembre 1944, les cinq Fronts concernés par armée blindée de la Garde a perdu 429 chars sur les 419 qu’elle avait au début de l’opération, ce qui signifie que certains chars ont été touchés et réparés plusieurs fois. Même situation pour la 4 armée blindée (456 chars touchés sur 464) ou pour la 2 armée blindée: 810 chars et canons d’assaut le 16 juillet, 398 le 5 août : 50 % de pertes en vingt jours ! L’étranglement logistique empêche que les pertes soient vite remplacées: les Allemands ont tout détruit en se retirant. Il faut reconstruire 3600 ponts, 3000 km de voies ferrées. Munitions, carburant, pièces de rechange doivent venir par des routes dans un état effroyable. Les Studebaker du prêt-bail n’y suffisent pas. Les pannes d’essence sont nombreuses malgré les livraisons d’urgence de Li-2 (le Dakota soviétique). Compléter les unités et restaurer les chemins de fer demandera trois mois d’efforts gigantesques.
