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Parmi tous les grands chefs du XX siècle, Karl Böhm est celui qui a entretenu le plus fructueux compagnonnage avec , ouvrage qu’il a dirigé plus de deux cents fois au cours de sa carrière, et dont il a laissé à lapostérité unedizaine de gravures audio et vidéo – depuis une bande de la Radio du Reich du 5 novembre 1955 fait figure de chapitre historique. Ce jour-là, l’Opéra de Vienne rouvre ses portes, après plusieurs années de reconstruction pour effacer les stigmates des bombardements alliés. Le choix de programmer pour cet événement ne doit évidemment rien au hasard. Et ce qui frappe dès les premières mesures, c’est la vitalité, l’urgence de l’interprétation, comme si tous les protagonistes étaient conscients de la portée symbolique de cette représentation. Le cri de liberté beethovénien, orchestre et solistes ne font pas que le jouer et le chanter : ils le puisent au fond de leurs tripes pour le jeter à la face du monde. Couverture: MarthaMödlenFidelio. PhotoCollection