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Coiffer ses enfants a longtemps été perçu comme une corvée. Il suffit d’observer les œuvres des peintres Pieter de Hooch, A Mother’s Duty (XVIIe siècle), ou de Mary Cassatt, Mother Combing Her Child’s Hair (XIXe siècle), pour s’en rendre compte. Dans la première peinture figure une mère scrutant avec beaucoup de sérieux les cheveux de son enfant, sans doute à la recherche de poux ou autres désagréments. Dans la seconde, une mère coiffe sa fillette à l’aide d’un peigne, lui maintenant la tête fermement au niveau du cou afin qu’elle reste immobile. Si prendre soin des cheveux de son enfant est avant tout un geste d’amour et d’attention qui requiert une certaine patience, il peut parfois être vécu avec appréhension par les parents comme par leur progéniture.
C’est pourtant un moment de partage essentiel qui, dans certains cas, peut même se révéler politique. Comprendre ses cheveux, leur texture, leur origine, les rituels qu’ils nécessitent… Ce n’est d’ailleurs pas anodin si un projet de loi contre la discrimination capillaire a été adopté par l’Assemblée nationale, en mars 2024. Les cheveux texturés sont