Quand la créatrice Mathilde Cabanas ne dessine pas des bisous, elle accompagne Pia, Zéphyr, Luz et Gaïa sur le chemin d’une enfance qu’elle convoque en elle avec naturel. La créatrice a embarqué la journaliste Amandine Grosse dans le sillage de cet enfant intérieur, toujours en éveil.
Retour en soi
Que reste-il de la première version de nous ? Cette question tourne en boucle dans mon esprit depuis que j’ai donné naissance. Et pour parler de notre enfant intérieur, Mathilde Cabanas tombait à pic. On a rarement croisé une femme qui cultive le terreau de l’enfance avec autant d’instinct. Dès nos premiers mots échangés, j’entre dans le vif d’un sujet plus sérieux qu’il n’y paraît. Il y a dans l’inspiration de Mathilde, et dans. » Que donnent à voir ces lunettes régressives ? Mathilde évoque l’émerveillement, celui qui se déploie régulièrement chez ses quatre enfants, et qui prend sa source dans l’infiniment petit. «. » Petits et grands, deux territoires que l’on scinde instinctivement : le monde des enfants qui s’oppose au monde des adultes. Celui dont on ôterait l’insouciance et les couleurs, une autoroute sur laquelle il faudrait foncer une fois passé le péage de la « maturité ». Essayer, se tromper, aller au bout d’une idée sans réfléchir à sa perfection à l’instant T, est-ce cela qui anime la créatrice du « Bisou » nantais le plus porté ? «. »