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FARAH KERAM : Comment l’idée de ce livre a-t-elle germé, avec son chapitrage sous la forme de chroniques ? Vous avez toujours eu le talent de mettre en avant vos échanges avec « la gosse » sur les réseaux sociaux, au travers de vos SMS, des mots gribouillés qu’elle vous laissait, le tout sans jamais tomber dans l’anecdote.
Au départ, ces textes n’avaient pas vocation à devenir un livre. Je les écrivais le soir, chez moi, comme nous sommes beaucoup à le faire. Je me mettais sur mon lit, après le coucher de ma fille. Je pense que c’était une manière pour moi de refaire le film de ma journée. Récemment, je me suis demandé pourquoi j’avais eu besoin d’écrire. Certes, c’est » C’est quelque chose que je ne peux pas faire parce que son père n’est plus là. Même quand nous étions séparés et malgré les inimitiés, nous maintenions cet appel du soir. L’écriture m’a aidée à digérer mes choix parentaux, éducatifs… Et puis, je savais que nous vivions un moment particulier, après la mort de son père, je sentais qu’il fallait que je garde la trace de tout ça. Peut-être pour la lui transmettre un jour. Puis, j’ai rencontré mon éditrice.