Qui aurait pu imaginer il y a seulement vingt ans que le thé pousse un jour dans certaines régions de France et participe d’une production maîtrisée, sans fertilisants ni engrais ? Seuls quelques connaisseurs ont pu se lancer dans cette belle aventure, après quelques détours dans certains pays producteurs comme la Chine, Taïwan, le Japon ou le Laos afin d’étudier et de mieux comprendre cette agronomie qui demande du soleil, de l’humidité et beaucoup de patience. Le premier modèle agronomique et économique vient de l’île de la Réunion. Les théièrs plantés depuis une cinquantaine d’années produisent une tonne de thé par an. Au moins trois nouveaux planteurs devraient s’installer dans les mois qui viennent dans la plaine des Palmistes.
En Bretagne, naturellement…
Scientifique de formation, docteur de l’Université Pierre et Marie Curie et fondateur de l’association Tea Grown in Europe, Denis Mazerolle est le premier qui, en métropole, s’est lancé dans la culture du thé à petite échelle, avec détermination, créant en parallèle sa propre marque de thé, Filleule des fées. Dans la vallée du Blavet, près de Vannes, sur la route de Languidic, il a planté ses premiers théiers en 2005 dans un sol acide, bien drainé, exposant ses arbustes de façon