Le sursis aura duré trente-deux ans. Depuis 1992, les motards échappaient à la redoutée épreuve du “CT”, vécue dans le même temps, plus ou moins bien, par vingt millions d’automobilistes par an. Et puis voilà, la Commission européenne s’en est mêlée en prévoyant, dès 2014, d’imposer à l’horizon 2022 un contrôle technique des deux-roues motorisés de plus de 125 cm3 dans tous les pays de l’Union. Une perspective loin d’enchanter le gouvernement français, tant le sujet est inflammable, mais qu’il n’a pas pu enterrer : contraint et forcé par le Conseil d’Etat de l’instaurer, il a dû se résoudre à ouvrir les hostilités ce 15 avril. Tout en sachant que la mesure allait entraîner de fortes turbulences. Notamment celles attendues ce week-end.
Top départ le 15 avril, à moins que…
Manifestation nationale à deux jours de l’échéance ; appel au boycott des centres de contrôle technique ; fronde jusque dans les rangs de la… Une chose est sûre, ce CT ne sera pas accueilli sous les vivats. Face à une telle levée de boucliers, c’est même à se demander si le gouvernement ne va pas reculer au dernier moment. Si la fronde atteint le rupteur d’ici à lundi, laissera-t-il l’épreuve sur la béquille ? Qui vivra verra. En attendant, voyons point par point comment les choses doivent, en théorie, se dérouler.