Amérique du Sud, 1516. Depuis une vingtaine d’années, les zones d’influence du globe ont été partagées entre Espagnols et Portugais. Ces conquérants ont alors les yeux rivés sur ce qui leur paraît être un bras de mer dans la façade atlantique du Nouveau Monde. Ne pourrait-on pas, en passant par là, rejoindre l’Orient et ses épices si convoités? Est-il vrai qu’il s’y trouve, comme on le raconte, une Sierra de la Plata, ou « Montagne d’Argent » ?
Très vite, le passage se révèlera n’être qu’un estuaire, qui sera appelé Rio de la Plata, de deux grands fleuves : le Paraguay et le Parana. Mais, dépêché sur les lieux par le roi d’Espagne, le navigateur Juan Díaz de Solis n’en saura jamais rien : sur la rive nord de ce qu’il nomme « mare dulce», il périt avec plusieurs de ses hommes sous les flèches d’autochtones. La Montagne d’Argent, à laquelle l’Argentine devra son nom, devient quant à elle une