Le périnée ? Déso, on ne voit pas qui c’est. Il ressemble à quoi déjà ? Plutôt musclé ? Ah, c’est celui qui a des spasmes ? On a du mal à mettre un visage dessus, et pourtant, le périnée est très sociable. Il s’entend très bien avec notre gynéco, il est dans les petit papiers de notre prof de yoga, et il a même fait copain copain avec notre mec. Portrait croisé de cet organe qu’on nous demande souvent de contracter (alors qu’on ne sait pas exactement où ni comment).
Le périnée, du point de vue de mon gynéco
Où se situe-t-il ? Non, entre la France et l’Espagne, c’est les Pyrénées. Merci les dyslexiques, c’est vrai que c’est très joli les Pyrénées, mais c’est nettement plus valloné que notre plancher pelvien, l’autre petit nom donné à ce genre de tapis volant qui soutient tous nos organes à l’intérieur pour qu’ils ne sortent pas à l’extérieur. Le en latin, c’est-à-dire « ce qui fait le tour ». En clair, il tapisse le bas de notre corps, entre nos jambes, un peu comme une grosse couche, voilà, c’est dit. C’est un organe qui nous supporte (à l’inverse de bien des gens, on ne les nommera pas, n’est-ce pas maman ?), qui nous soutient (lui), et non, pas seulement quand on est enceinte, même si le machin peut quand même servir de trampoline à des triplets – ça force le respect –, il nous soutient tout le temps, en toutes circonstances, sans nous demander de mettre des culottes sexy. Par exemple, quand on tousse, quand on éternue, quand on a un fou rire, c’est lui qui amortit les pressions abdominales pour qu’on reste en place. Il nous évite les fuites urinaires, maintient la continence anale (on ne vous fait pas un dessin), bref, chez la femme comme chez l’homme, il garde tout le monde bien en place. Alors, ce muscle méritoire vaut bien qu’on le chouchoute un peu.
