a maison brûle, Emmanuel Macron et Gabriel Attal ne peuvent plus regarder ailleurs. Voilà quelques semaines à peine que le premier a installé le second à Matignon, voilà quelques semaines déjà que le second répète qu’au premier « il doit tout », voilà quelques jours pourtant qu’à l’Elysée parviennent des crépitements agaçants. Autour du président s’agiterait une cour incapable de le pondérer, « un cirque » même ; pire, Emmanuel Macron manquerait parfois de rationalité. Rue du Faubourg Saint-Honoré, on ouvre les fenêtres, on hume l’air… L’odeur de roussi viendrait-elle de Matignon ? Vite, éteindre l’incendie. Ceux qui entourent ces animaux politiques ont vite saisi que la « paranoïa » du chef combinée au jusqu’au-boutisme du fougueux Premier ministre et de ses équipes teinteraient leur relation d’une méfiance inflammable. « Le président a vis-à-vis d’Attal une bienveillance sourcilleuse », énonce un conseiller élyséen. Afin qu’il en soit ainsi quelque temps encore, l’entourage du chef de l’Etat décide d’envoyer au locataire de Matignon une émissaire. Rumeurs égrenées, singularité de leur relation décortiquée, conversation qui s’étire, voici Attal obligé de jouer les pompiers. Ton ferme : « Je n’ai pas donné mandat à qui que ce soit pour dire du mal du président » ; décidément, il n’y a pas qu’à la télévision que ce jeune homme est convaincant.
Emmanuel Macron-Gabriel Attal, impossible duo
Mar 20, 2024
8 minutes
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