Rendez-vous est pris dans un gymnase du 12e arrondissement de Paris. C’est là que, chaque samedi aprèsmidi, deux heures durant, se rassemblent des amateurs de boxe française venus de la porte à côté et du monde entier. Ils sont une quinzaine ce jour-là, originaires du Congo, de Syrie, d’Afghanistan, de Jordanie ou du Mali. Jeunes ou moins jeunes, français ou non, exilés ou réfugiés, avec ou sans papier, seule compte ici l’envie de se retrouver et de faire du sport grâce à Kabubu.
À la manette de ce cours de savate, ouvert et gratuit, Simoné Etna, codirecteurde cette association fondée en 2018 qui porte bien son nom: en swahili, , ce que résume son slogan: « l’amitié par le sport ». À voir comment Simoné doit régulièrement demander le calme, la plupart sont déjà des habitués et ont tissé des liens. Certains sont des compatriotes et s’expriment dans leur langue. Ceux qui parlent le mieux français traduisent parfois les explications du responsable ou de l’un des deux autres coachs présents, Mohamed et Laurent. C’est le cas de Fawad, débarqué de Kaboul en France il y a 2 ans et qui travaille pour l’Organisation internationale pour les migrations à l’aéroport de Roissy. , nous apprend-il.