Dans son nouveau roman, Un animal sauvage, Joël Dicker met en scène un braquage à la genevoise. Une épatante construction, autour de protagonistes qui ne sont pas tous ce qu’ils disent être, qui mentent aux autres autant qu’ils se mentent à eux-mêmes et se retrouvent embarqués dans un vaudeville à suspens extrêmement bien mené, drôle et prenant. Cet animal sauvage qui donne son titre au roman, c’est une panthère. Un tatouage inspiré d’une œuvre littéraire d’un certain Viscontini… une invention de Dicker. Mais une invention très inspirée du Guépard évidemment, adapté au cinéma par Visconti. « Le guépard est un animal qui me fascine par sa rapidité. Sauf que le titre était déjà pris… » Un titre d’ailleurs qui intrigue l’auteur aux plus de 15 millions de livres vendus dans le monde. Lui qui a été traduit en quarante langues s’interroge sur la traduction du titre italien originel. « Le titre italien du livre, c’est Il Gattopardo, ce qui veut dire léopard. Guépard, ça se dit guepardo. Je ne sais pas pourquoi on a traduit le titre en guépard en français. D’autant qu’en anglais, c’est bien The Leopard. Il y aurait une enquête à mener ! »
Nous avons donc tenté de chercher une explication. Le « pard » dans guépard et léopard indique une couleur : bronze foncé. En italien, signifie « chat brun doré » et pouvait en effet autrefois désigner un guépard car, au Moyen ge, en Italie, on pensait que le guépard était le fruit d’un croisement entre un chat et un léopard. Preuve que tous les félins étaient souvent confondus et rangés dans la même catégorie, sur les armoiries des grandes familles, on appelle lion et léopard les mêmes animaux selon la