Inouï ! Il arrive à Emmanuel Macron de manquer, à l’égard de ses amis politiques, de gracieuseté. Au zénith du psychodrame déclenché par un François Bayrou fort marri de ne pas avoir été traité comme son rang l’exige par le jeune Premier ministre Gabriel Attal, Emmanuel Macron, jetant de l’Elysée un coup d’oeil aux déclarations ardentes du Béarnais (« Je n’entrerai pas au gouvernement » faute « d’accord profond sur la politique à suivre »), philosophe calmement : « Je l’ai associé au discours de la conférence de presse, le jour de la déclaration de politique générale les députés MoDem ont applaudi comme un seul homme, il fallait se lever avant ! François va voir les journalistes, il est tout ébouriffé… Moi, je le précarise. » Faut-il préciser ? Pas un coup de fil, pas un échange depuis une discussion prometteuse en tête-à-tête le jour de la relaxe, aucun signe de la part du chef de l’Etat pouvant donner à l’intéressé le sentiment que ses doléances au plus haut niveau sont écoutées, pire, entendues. Le management par l’indifférence, leçon n° 1.
Contredite par la leçon n° 2, mais qui a dit que la cohérence, en Macronie, tenait lieu d’absolu ? Leçon n° 2, donc : parfois, faire preuve de souplesse. Même Jupiter doit apprendre l’horizontalité. Décembre, le froid