Avec courage, sœur Hyam parle d’une voix douce et posée dans un français parfait. Ce ton tranche avec le climat de violences dans lequel est plongé le sud du Liban et plus particulièrement la région frontalière avec Israël. La nuit précédente a été difficile pour la religieuse. Durant des heures, dans l’obscurité de la nuit, les bombardements ont fait trembler les villages.Sœur Hyam est directrice de l’école des Saints-Cœurs, à Marjayoun, un village à la croisée des chemins entre le Liban, la Syrie et Israël :Depuis l’attaque terroriste du Hamas sur le territoire israélien le 7 octobre dernier, le sud du Liban vit une escalade de la violence qui rappelle la guerre de 2006. Région majoritairement peuplée par des chiites et contrôlée par le Hezbollah, parti politique et groupe paramilitaire soutenu par l’Iran, il subsiste encore de nombreux villages chrétiens le long de la frontière : Rmeich, Alma al-Chaab, Qaouza, Aïn, précise la religieuse. Les villages de la frontière se sont vidés à 60 %, tout comme à Marjayoun, implanté sur des terres fertiles et riches en eau dont la plaine s’étend jusqu’en Galilée et le plateau du Golan.déplore sœur Hyam,
Sud du Liban Les chrétiens menacés de disparaître
Feb 04, 2024
5 minutes
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