2 février 2017, fin d’après-midi dans la cité des 3000, à Aulnay-sous-Bois. Quatre policiers de la BST procèdent à un contrôle d’identité sur une dalle réputée pour son trafic de drogue. L’interpellation de Théodore Luhaka, un des jeunes alors présents, se passe mal. Le soir même, auditionné à l’hôpital, Théo accuse les policiers de viol en réunion. Un fonctionnaire lui aurait pendant qu’un autre lui et qu’un troisième le maintenait. Des affirmations que semble corroborer la déchirure de son sphincter que constatent les médecins. Lors de leur audition devant l’IGPN, les fonctionnaires racontent une autre histoire : Théo aurait refusé de se laisser interpeller, se débattant, ce qui aurait poussé un policier à faire un geste, c’est-à-dire donner un coup de matraque dans le haut de la cuisse pour le forcer à plier les jambes et se laisser interpeller. Ils admettent une interpellation très musclée, une scène confuse et un usage de la force qu’ils jugent, mais
Affaire Théo Histoire d’un naufrage politico-médiatique
Jan 14, 2024
6 minutes
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