Qu'ils sont étonnants, ces wagons transportant le vin en vrac! Wagons de particuliers, ils n'appartiennent ni aux anciens réseaux, ni à la SNCF, qui ne font que les immatriculer et valider leur aptitude à circuler. La tâche n'est pas simple pour les contrôleurs du Matériel car ces véhicules forment sans doute la catégorie de wagons qui a connu le plus grand nombre de types et de variantes, à défaut d'avoir l'effectif le plus fourni.
En observant le parc des wagons-réservoirs à vin entre 1947 et 1970 partagés entre de nombreux petits propriétaires, on comprend vite pourquoi il intéresse tant les amateurs: rares sont les véhicules strictement identiques à d'autres! Ici, place à l'infinie diversité… C'est tout le contraire des wagons employés dans la métallurgie et les charbonnages où des parcs de tombereaux, détenus par quelques très grosses entreprises, sont formés par un nombre relativement restreint de séries aux effectifs gigantesques!
Un courant de trafic important
Après la Seconde Guerre mondiale, le chemin de fer reste le principal transporteur du vin – une marchandise qui induit alors des courants de trafic importants. Seuls les vins de consommation courantes sont transportés en wagons-réservoirs. Ils sont expédiés essentiellement depuis les départements de l'Hérault, du Gard, du Vaucluse et de l'Aude. Il faut ajouter à cette production métropolitaine les vins d'Algérie, arrivés par cargos au port de Sète, plus rarement à Port-Vendres et transbordés dans des wagons.
Parti du sud, le vin est acheminé