Une œuvre d’Eva Jospin évoque à la fois les du XVIIIe siècle, ces peintures représentant des architectures et des ruines imaginaires, et les jardins baroques italiens, sortes de labyrinthes végétaux cette grotte qu’elle a investie au domaine de Chaumont-sur-Loire, ou de forêt engloutie dans un passage du boulevard Raspail, à Paris, chacune de ses installations est une sculpture où l’œil se perd, s’attache à un détail, puis se perd à nouveau dans un enchevêtrement de feuillages, de coquillages, de stalactites et de stalagmites semblant sceller la rencontre entre la main de l’homme et la main de la nature. Ces paysages intemporels que cette diplômée de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris qualifie sont de véritables trompe-l’œil en trois dimensions. Non seulement ces reliefs éphémères ont l’apparence de sites réels, mais le matériau utilisé pour leur fabrication, le carton, imite à merveille le minéral comme le végétal. Cette double illusion pique la curiosité, provoque l’émerveillement, incite à la rêverie. Rien d’étonnant, alors, à ce que l’univers féerique de l’artiste séduise les maisons de luxe telles que Dior (elle a conçu les décors de plusieurs de leurs défilés de prêtà-porter) ou Ruinart. La plasticienne a réalisé pour cette dernière « Promenade(s) en Champagne », un ensemble de dessins et de sculptures retraçant Une histoire symbolisée par le coffret en bois du jéroboam (3,1 litres) de blanc de blancs, qui s’ouvre sur un décor miniature de mine de craie façonné dans des strates de carton.
Travail d’orfèvre
Dec 01, 2023
1 minute
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