n ne présente plus Eva Jospin. Depuis plus de dix ans, cette diplômée des Beaux-Arts de Paris en 2002 a fait du carton alvéolé et du scalpel une signature à succès. En 2021-2022, l’ancienne pensionnaire de la Villa Médicis, à Rome, a présenté remarquable et remarquée forêt conçue à la manière d’une monumentale chambre des merveilles de la Renaissance, au Musée de la Chasse et de la Nature, à Paris. La constituée d’immenses broderies. Inspirées par celles de la salle des tentures indiennes du palais Colonna à Rome, elles furent réalisées en collaboration avec l’école des métiers d’art de Chanakya, à Mumbai, en Inde. Certes, cette orfèvre du carton n’a de cesse d’accumuler, découper, coller, ciseler ou encore poncer sa matière fétiche, dans son atelier parisien. D’un geste patient, répétitif et minutieux, elle en sonde la profondeur, les nombreuses perspectives et l’aptitude à la métamorphose. explique-t-elle, Toutefois, depuis quelques années, Eva Jospin explore également d’autres matériaux et supports. Des fils de lin, soie, laiton ou encore du papier japonais, cette passionnée du bel ouvrage fait surgir des œuvres à la typologie plurielle. Où la mémoire du lieu investi se mêle à des nymphées, des architectures gothiques, palladiennes, mais aussi à des gouffres ou encore d’obscures forêts. En bref, une kyrielle de paysages utopiques, inspirés des du XVIIIsiècle, composés des vestiges, strates géologiques et végétales d’un autre monde.
Eva Jospin, magicienne protéiforme
Feb 28, 2023
2 minutes
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