Ils sont décriés et se sentent incompris. Nous avons partagé le quotidien de ces néo-chasseurs-cueilleurs en phase avec leur environnement
Pour Maximilien, ce n’est pas pécher que de prélever le strict nécessaire
Derrière la carte postale, l’abondance. Mais pas question de remplir le congélateur : une pêche ultra-fraîche pour le dîner, point final. Maximilien, soudeur gazier, a beau être un pro de l’industrie, il aime se fondre dans la nature normande avec une expertise mêlée de délicatesse. Aux tressaillements de sa ligne, il devine quel poisson a mordu. Avec lui, une partie de chasse peut s’arrêter à la prise d’un seul lapin. Dans cette famille, rien ne se perd. Après les rôtis et les cuissots viennent les hachis et les pâtés. Un menu qui remplace les jeux de société : tous participent, même la petite dernière !
Potager, ruches, verger : Dominique, aux antipodes de certains bobos hors-sol, a aménagé son paradis
Après deux heures de marche au petit jour, dans une forêt cévenole aux cinquante nuances de roux, nous voilà bredouilles, dépités, sur le chemin du retour vers le 4 x 4. Le vent souffle fort sur le mont Aigoual où courent des nuages, des nappes de brouillard tapissent le fond des vallons. L’odeur d’humus sature nos narines. C’est fou comme c’est beau ! On pourrait se croire très loin, dans les immensités du Canada ou des États-Unis. On