urprise par la vitesse du réarmement germano-italien, la Navy réalise amèrement en 1939 qu’elle n’a que trois croiseurs de bataille (, , ) capables de filer aussi vite (28 nœuds, 6 canons de 280 mm) et les deux (31 nœuds, 9 x 280 mm) allemands. Les autres cuirassés britanniques leur rendent 10 nœuds, tandis que le 203 mm des croiseurs lourds manque de punch. Churchill fait donc des pieds et des mains en septembre 1939 pour que les Français bâtissent une « force de raid» anticorsaires autour du et du (31 nœuds, 8 x 330 mm). Il y a pire: les supercuirassés rapides et surarmés que l’Axe prépare dans ses arsenaux constitueraient une terrible menace pour les convois en Atlantique et en Méditerranée. Avant fin 1940, l’Allemagne doit mettre en service un de ses deux (30 nœuds, 8 x 380 mm), auquel s’ajouteront deux des quatre italiens (30 nœuds, 9 x 380 mm). Or, la Navy n’aura à leur opposer à l’automne que l’un des cinq en construction, surclassés en vitesse et en calibre (28 nœuds, 10 x 356 mm). Le rapport de force serait donc d’un à trois en faveur de l’Axe en 1940, puis de trois à quatre en 1941. Si le et le (30 nœuds, 8 x 380 mm), prêts au combat pour 1940 et 1941, passent outre-Manche, l’équilibre est rétabli (2/3 puis 5/4). En revanche, s’ils rejoignent l’Axe, le ratio (1/4 puis 3/6) serait catastrophique si le Japon entrait en guerre. Mais il est vrai que dans ce cas, Churchill devrait pouvoir compter sur une intervention américaine qui rééquilibrerait la balance dans le Pacifique.
Cuirassés : la balance penche du côté de l’Axe
Nov 10, 2023
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