Mortalité routière et fréquentation des routes
Plus on roule, plus on se tue, non ?
Chaque mois, la Sécurité routière égrène le nombre de tués, sans prendre en compte la fréquentation du réseau. Pourtant, les deux sont corrélés : plus il y a de monde qui circule, plus le risque d’accident, donc de drame, augmente !
M. Jacquet, Coutances (50)
Détrompezvous! Si les bilans mensuels de la Sécurité routière ne sont pas “pondérés” en fonction du trafic, cet indicateur existe bel et bien. Et il ne date pas a débuté en… 1952. Cette année-là, 7238 personnes se tuaient sur les routes pour un trafic estimé à 31,43 “milliards de véhicules-kilomètres”. Cet indicateur de taux d’occupation du réseau routier correspond en fait à la distance annuelle totale parcourue par l’ensemble des véhicules. Il y a soixante-dix ans, on comptait 230 morts par milliard de véhicules-kilomètres. Une hécatombe qui n’a fait que reculer depuis, y compris les pires années. Ainsi, lorsque 18034 personnes perdaient la vie en 1972, rapportées au trafic, on ne comptait “que” 77 morts par milliard de véhicules-kilomètres. Et depuis? Entre 1992 et 2002 on est passé de 22 morts à 14, puis, sous le règne des radars à 5,2 (2021). Un recul linéaire, qui bat en brèche l’argument selon lequel ces derniers ont rendu la route infiniment plus sûre…