Outre les difficultés liées à la transmission de l’outil de travail (vente du fonds de commerce et / ou des murs, cession de la patientèle ou de l’exploitation agricole, avenir des salariés…), les indépendants se posent beaucoup de questions sur leur retraite, et d’autant plus depuis la réforme : que se passera-t-il si mon village n’a plus médecin ? Comment les heures passées comme aidant de mon époux seront-elles prises en compte ? La pénibilité de la position debout prolongée sur mon poste sera-t-elle reconnue ?
Pour répondre à ces inquiétudes légitimes, nos experts décryptent les textes et leurs implications pratiques.
DES PATRONS PAS FORCÉMENT INDÉPENDANTS
Gérant minoritaire, président-directeur général… ne sont pas des travailleurs indépendants. Ils sont assimilés à des salariés et dépendent donc du régime général de la Sécurité sociale. Ils se voient naturellement impactés par les mêmes aspects de la réforme que n’importe quel salarié du secteur privé, “notamment pour ce qui est du cumul emploi-retraite”, rappelle Véronique Argentin, directrice des études sociales du Conseil national de l’ordre des experts-comptables. En revanche, “les travailleurs indépendants, qu’ils soient artisans, commerçants, industriels ou en entreprise individuelle, relèvent du régime de Sécurité sociale des indépendants”.
Ainsi, la réforme, voulant rétablir l’égalité en matière de droits à la retraite, que les salariés. Pourtant, certains aspects de la réforme les concernent exclusivement.