A près Sibyl, en 2019, c’est la deuxième fois que vous filmez un personnage d’écrivaine. Quel rapport entretenez-vous avec l’écriture?
Ce que j’écris n’étant jamais autobiographique, je ne choisis pas des cinéastes, mais des personnages qui créent. Dans ce film, je trouvais intéressant de mettre en scène une femme, Sandra, dont les livres vont être analysés au procès. J’ai aussi souhaité que son compagnon décédé, Samuel, soit écrivain également. Il y a une confrontation dramatique que je trouve d’autant plus passionnante que je vis moi-même avec quelqu’un qui fait leOnoda]. Cela amplifiait l’idée d’un couple qui essaie d’être dans la parité mais qui n’y arrive pas. Elle a du succès, pas lui: j’inverse les standards du couple classique. Les mots et le langage sont importants aussi: elle est allemande, il est français, ils se parlent en anglais. C’est un terrain neutre. La langue incarne leur problème.