C’est Woody Allen qui le dit (tout du moins lui attribue-t-on cette citation) : Sans faire offense au sulfureux humoriste (dont on ne peut nier le sens de la formule), les méthodes d’espionnage sont très variées, tout comme les profils de ceux qui consacre un dossier à ces personnalités dont la plume a servi de masque – ou l’inverse. À se demander si, au fond, tout auteur – qui s’inspire, plus ou moins directement de ce qu’il voit et vit – n’est pas un espion au service de ses lecteurs… Autre histoire de face cachée, celle d’un phénomène littéraire souvent regardé de haut : la romance. En effet, que se cache-t-il réellement derrière ce genre hérité des Harlequin d’antan, mais dont il s’est aujourd’hui considérablement éloigné ? Sur quels mécanismes (narratifs, identitaires, sociétaux, psychologiques) reposent ces ouvrages plébiscités notamment par un très jeune lectorat ? Faut-il s’en inquiéter ? De là à espionner toutes celles et ceux qui ont des romans de Morgane Moncomble, Sarah Rivens ou Colleen Hoover entre les mains…
