Depuis le 23 juillet à Marseille, de nombreux commissariats ont les portes closes. Les policiers protestent contre le maintien en détention d’un des leurs, accusé d’avoir gravement blessé un jeune homme de 21 ans lors des émeutes. Comprenez-vous les motifs de cette « grève » ?
Le droit de grève n’existe pas pour les policiers. En revanche, ils peuvent activer le code 562 pour, pendant les (2018/19), et enfin, l’hiver dernier, durant la réforme des retraites. Jusqu’aux émeutes de ce début d’été. Enfin, les forces de l’ordre subissent des violences incessantes : entre 2017 et 2022, une victime de violences volontaires sur quatre est un policier ou un gendarme ! Revenons sur les émeutes, au cours desquelles la France a vacillé : le gouvernement s’est reposé sur les forces de l’ordre pour éviter que les émeutes ne fassent des ravages contre la population. Les 45 000 policiers et gendarmes réquisitionnés six nuits de suite ont tenu le coup, au prix de 900 blessés dans leurs rangs. Mais un mois plus tard, le débat public se cristallise autour de deux policiers en prison et d’opérateurs du RAID mis en examen. La pilule est amère.