e 30 janvier 1933, Adolf Hitler est nommé chancelier du Reich. Quatre mois à peine après, il pose les fondements législatifs de l’idéologie raciale nazie telle qu’il l’avait formulée une décennie auparavant dans son ouvrage (Mon combat). Exclure les « races inférieures» et les êtres « impurs» de la société afin de « purifier» la société allemande et assurer la domination de la « race aryenne» des emplois publics. souligne Johann Chapoutot, professeur d’Histoire contemporaine à l’Université Paris-Sorbonne et spécialiste du nazisme. D’autres lois discriminatoires vont suivre qui vont bannir les Juifs de l’appareil judiciaire, de la médecine, de la vie culturelle. La législation antisémite va culminer avec la promulgation, en 1935, des lois de Nuremberg sur la citoyenneté du Reich et la protection du sang allemand et de l’honneur allemand. Celles-ci privent les Juifs (mais aussi les Tsiganes, les Noirs, etc.) de la citoyenneté allemande et leur interdit de se marier ou d’avoir des rapports sexuels avec des personnes de (c’est-à-dire d’origine européenne, polonaise ou danoise en particulier).
