La différence entre un citoyen français et un Britannique ? Une tasse de thé. « Je vais vous montrer comment on la prépare », sourit Martin Parr en nous accueillant dans sa fondation de Bristol. « Vous mettez deux sachets dans une théière, surtout pas dans la tasse. Là, quand vous versez l’eau chaude, vous obtenez un vrai thé anglais. Que vous accompagnez d’un nuage de lait. » À 71 ans, le photographe nous reçoit pour évoquer l’ouverture à Paris d’une exposition autour de sa série la plus connue, « Life’s a Beach », présentée à Quai de la photo, nouveau lieu installé sur la Seine. Rodé aux interviews, Parr est concis et précis dans ses réponses. Et c’est finalement sur les questions les plus personnelles qu’il se montre le plus loquace. Un cancer diagnostiqué il y a deux ans l’empêche encore de tenir debout plus de dix minutes. Il raconte combien ses images iconiques ont sans cesse célébré l’ironie de la vie. Cruelle, joyeuse et plutôt belle finalement.
Paris Match. Comment est né le projet “Life’s a Beach” dans les années 1980 ?
J’ai toujours aimé les plages, mes parents faisaient de l’observation des oiseaux en bord de mer. Mais on ne fréquentait pas les