Détourner un médicament de son usage premier n’est pas un phénomène nouveau. La prestigieuse revue « The Lancet » a publié en juin dernier les résultats d’une étude américaine mettant en avant la diminution de 40 % des risques de développer un Covid long chez les patients en surpoids ou en situation d’obésité grâce à la Metformine®, un médicament habituellement utilisé dans le traitement du diabète. Une bonne nouvelle qui ne doit pas masquer les risques de certains usages détournés.
Des détournements d’usage qui posent problème
Une pilule qui fait maigrir ? C’est le rêve de toutes les personnes en surpoids. Avec comme, déplore la Dre Isabelle Yoldjian, directrice médicale à l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Ces médicaments supposés faire maigrir peuvent effectivement entraîner des conséquences délétères sur la santé. « note la Dre Yoldjian, La difficulté ? Ces détournements sauvages, qu’il s’agisse de médicaments qui font maigrir, de crèmes dépigmentantes à base de corticoïdes, d’anabolisants – qui augmentent la masse musculaire – ou de substances psychoactives (benzodiazépines, opioïdes) utilisées comme drogue, évoluent nécessairement hors AMM (autorisation de mise sur le marché) et sont donc parfois difficiles à repérer et à encadrer. continue notre spécialiste. [Caisse nationale de l’Assurance maladie, NDLR]