D’aucuns se souviennent qu’il y a peu, lorsqu’on apprenait une langue étrangère, la priorité n’était presque jamais donnée à la prononciation, les enseignants préférant se centrer sur les compétences grammaticales et lexicales. Certaines méthodes (comme la méthode dite audio-orale, qui se basait sur l’écoute et la répétition orale de courts énoncés) proposaient néanmoins une approche plus tournée vers l’oralité, mais qui régulièrement supposait des pratiques répétitives et peu motivantes pour les apprenants autour d’énoncés difficilement transférables à la vie réelle.
Les enjeux sont pourtant de taille: au-delà de la situation d’incompréhension à cause d’une compétence phonétique de trop bas niveau, une des difficultés majeures des élèves au moment de communiquer oralement en français est souvent la peur du ridicule à cause de ce qu’ils considèrent être une mauvaise prononciation. Les enseignants doivent donc d’un côté s’assurer deen eux pour oser parler et dépasser ces craintes souvent très vives.