La mère de Ludovic Messiez-Petit est décédée un après-midi de 2011, à la suite d’années d’errance médicale. Deux heures plus tôt, ses médecins préconisaient son hospitalisation après avoir enfin pu poser un diagnostic. Elle souffrait d’une valvulopathie médicamenteuse liée au Mediator.
« Ma mère a commencé à prendre du Mediator dans les années 1980 pour son effet coupe-faim. Elle s’en faisait alors prescrire par cure, avant l’été, pour perdre quelques kilos. Puis, à partir des années 1990, ses prises ont été plus régulières. Elle ne souffrait pas de diabète, n’avait aucune pathologie particulière. Tout juste était-elle en surpoids. Il est difficile de savoir pendant combien de temps elle a été sous Mediator. Les dernières ordonnances que nous avons retrouvées dataient de 2007 », raconte Ludovic Messiez-Petit, se souvenant de ces boîtes bleues de médicaments qui traînaient sur les tables, éléments parmi d’autres du décor familial. C’est ensuite, à partir du début des années 2000, que son état s’est dégradé : « Elle a commencé à se sentir essoufflée, trouvait le moindre effort continue-t-il.