Ces riches fils et filles de mollahs, de pasdarans, de ministres et de diplomates passent leur vie à jouir de ce qui est interdit aux autres
Insolent ou inconscient, Sasha, l’influenceur aux 4 millions de followers, s’affichait avec Ahmadinejad aussi bien qu’avec des bimbos
Instagram est la vitrine de sa réussite : bling et gonflée. Fils d’ambassadeur ayant grandi au Venezuela, Sobhani faisait déjà partie du compte « Rich Kids of Tehran », où s’exhibe la jeunesse privilégiée de la capitale. En 2018, accusé de pornographie parce qu’il se serait photographié avec une femme nue, le jet-setter se réfugie en Turquie puis en Europe, où il devient chanteur de reggaeton. Alors que, depuis janvier, sept manifestants ont été pendus pour avoir soutenu les Iraniennes, Sobhani explique depuis son exil doré qu’il est trop dangereux pour lui de prendre parti.
Certains enfants gâtés osent critiquer le régime au risque de « tuer le père »
De notre envoyée spéciale à Madrid Manon Quérouil-Bruneel
Avec vingt-quatre heures de retard, Sasha Sobhani fait son apparition en pyjama de soie Dolce & Gabbana, Rolex en or au poignet, mine chiffonnée. Le rappeur influenceur de 35 ans reçoit, après une nuit manifestement trop courte, dans sa villa d’une banlieue cossue de Madrid. Sur le parking, une