Si les thérapies high-tech ont fait une avancée spectaculaire, sport et bien-être sont aussi essentiels. Dernier épisode de notre enquête exceptionnelle
Nathalie et Brigitte parlent de « bonne fatigue ». L’inverse des traitements « plombants »
"Je suis tellement accro que je redoute mes prochaines vacances au Pays basque espagnol. Pourtant, j’adore cet endroit. » Voix fraîche, sourire tonique, Margaritha a retrouvé sa joie de vivre grâce aux cours de l’association Cami sport & cancer à la polyclinique Bordeaux Nord Aquitaine. À 77 ans, elle affirme s’être toujours sentie jeune : « Mon mari a trente ans de moins que moi et je me voyais vivre jusqu’à 100 ans. » Ces derniers mois, atteinte d’un cancer du sein métastasé à plusieurs organes digestifs, elle a subi les effets secondaires d’une chimiothérapie : « Un épuisement musculaire tel que je me sentais comme une loque ! » Paradoxalement, ce sont les cours de gym de la Cami qui ont eu un effet antipoison : « Hormis quelques coups de fatigue, je suis maintenant en super forme. »
« Il faut prendre en compte toute la personne, corps et âme, pas seulement s’occuper du cancer lui-même », martèle le Pr Jean-Philippe Spano, président des Journées franco-internationales d’oncologie (Ifods). À ce congrès majeur, qui s’est tenu mi-juin à Paris, ce scientifique de haut niveau a intégré des sessions sur l’activité physique et sur les disciplines liées