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Le cinéma des frères Schneider

PORTRAITS

Est-ce l’angle des pommettes ? La forme des yeux en amande ? La douceur des regards qui s’échangent, comme le langage muet de ceux qui s’aiment depuis longtemps ? On a beau les connaître, difficile de les reconnaître. Ils se ressemblent et ils le savent. Chassé-croisé des rôles, superpositions des visages au fil du temps : l’un apparaît dans le film de l’autre, le deuxième complète la phrase du troisième, le quatrième joue le père de son aîné dans un polar. Vassili le reconnaît : « Je suis retombé sur une photo de jeunesse sur Instagram et je ne savais pas s’il s’agissait de moi ou de mon frère. »

Bienvenue dans la fratrie Schneider, nos Fab Four franco-canadiens, quatre joyaux taillés pour le cinéma mais tout aussi doués pour la danse/ musique/poésie. Après les dynasties d’acteurs – pensez Brasseur, Trintignant... – voici donc le concept de génération spontanée sous un même toit. Dans l’ordre de notre photo page 70, Aliocha, 29 ans, regard profond et sourire mystérieux, vient de crever l’écran dans la suite de Il fait aussi de la musique, belle voix de crooner, et s’apprête à sortir un troisième album à l’automne. À côté, Volodia, bientôt 34 ans, batteur émérite, serial réalisateur de courts-métrages, l’a évidemment accompagné sur scène, sans oublier lui-même d’être comédien. Niels, le plus connu, 36 ans ce mois-ci, dont les cheveux ras contrastent avec les boucles de 2017, lorsqu’il recevait le César du meilleur espoir masculin pour son rôle dans Des choix de cinéma exigeant, avec Xavier Dolan, Emmanuel Mouret ou encore Alice Zeniter et dès la rentrée, le rôle principal dans la série très attendue de Xavierde Valeria Bruni-Tedeschi, approché par les grandes maisons de mode pour son allure de mannequin, et réalisateur de clips à ses heures perdues. Point commun : personne, ici, n’est impressionné par ce qui brille. Récompenses, défilés, cérémonies, tout est à sa place, juste là où il faut. Même sur les réseaux sociaux, les egos sont à contretemps des injonctions de l’époque : sages. Quand je les interroge sur ce phénomène surnaturel, chacun me renvoie à sa manière vers ses parents, en particulier le père : « Il nous a fait sentir que les choses étaient possibles, à défaut d’être toujours faciles, si on travaille. C’était encourageant et entraînant. »

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