Manon, vous êtes jeune et femme, deux publics qui boivent peu de bordeaux. Qu'avez-vous à leur dire?
Manon Lorenzetti. Je suis très ouverte aux autres régions, j’en sers beaucoup à mes amies. Mais pour moi le bordeaux reste le meilleur vin rouge en termes de rapport qualité/prix. On peut le boire à l’apéritif comme le château Lilian Ladouys, lors d’un événement comme Lafon-Rochet. On peut servir un vin d’histoire comme Issan. Quelle autre région propose cette diversité à un tel niveau de qualité?
Justement, pouvez-vous présenter vos quatre propriétés?
Manon L. La première, dans le Médoc, à Saint-Estèphe où nous nous sommes ancrés, c’est Lilian Ladouys, acquise en 2008. C’est un Cru bourgeois, famille à laquelle nous sommes attachés. Aujourd’hui, Lilian Ladouys est Cru bourgeois exceptionnel, placé sous le signe de la convivialité. En 2009, nous avons acheté le château Pédesclaux à Pauillac, Cinquième cru classé, agrandi grâce aux rachats de Haut-Milon puis Béhéré, ce qui en fait une propriété de plus de 50 hectares.
Pédesclaux n’était guère coté quand vous l’avez acquis. Qu’avez-vous changé?
Pédesclaux, c’est aujourd’hui la modernité, avec le chai de Jean-Michel Wilmotte, le 100 % gravitaire et le bio. Un cru classé par la qualité mais aussi un lieu unique dans le Médoc, qui ouvre d’autres horizons, ne serait-ce que par son architecture. En 2013, nous avons intégré le château d’Issan aux