Ils sont environ une centaine sur la piste de danse. En pantalon de yoga, short, petite robe, torse nu, et tous pieds nus. Leurs corps bougent dans des mouvements cadencés, leurs bras dessinant parfois des formes abstraites dans les airs. Sur les platines, des voix a cappella, des bruits de la jungle et les rythmes de percussions africaines se succèdent. Puis, la musique monte en puissance et le DJ diffuse alors des sons technos et tribaux. Le public se met à taper des pieds et à frapper des mains en choeur, en se calant sur la pulsation. L’odeur de sticks de palo santo brûlés se mêle peu à peu à celle des corps en sueur.
Il est environ 20 heures au centre culturel d’Art Kaizen, niché à l’étage d’un immense entrepôt dans le quartier industriel de Marvila, à Lisbonne. Comme tous les troisièmes samedis du mois, le collectif Ecstatic Dance Lisboa(1) organise une immense séance de danse… extatique! sourit Rute Novais, l’une des cofondatrices. Au mois de juin, un festival de trois jours aura même lieu sur les hauteurs de la Serra da Estrela et, cet été,façon assidue au son de ces vibrations organiques. nous assure Renée Lacroix, la fondatrice d’Ecstatic Dance UK, installée au Portugal depuis trois ans et aujourd’hui créatrice de retraites qu’elle anime dans les deux pays.