Paris Match. Que pensez-vous de l’opération lancée par le gouvernement pour expliquer où passe l’argent des impôts ?
Agnès Verdier-Molinié. C’est une démarche intéressante qui arrive, ce n’est pas un hasard, au moment où les Français font leur déclaration de revenus. Lors de la présentation du programme de stabilité, Bruno Le Maire a reconnu que les Français avaient l’impression de ne pas en avoir pour leur argent. Et Gabriel Attal a dit que les services publics se dégradaient. J’ai trouvé très révélateur qu’ils prononcent des paroles aussi fortes. Cela correspond à ce que j’écris dans mon livre. Cette prise de conscience est positive. Mais leur opération “En avoir pour mes impôts” ne va clairement pas assez loin dans la transparence.
Pourquoi ?
Le problème, ce n’est pas seulement le montant des dépenses, c’est aussi et surtout la qualité des services que l’on a en face. En France, nous