Ala fin des années 1950, la concurrence était féroce entre les représentants de cette première génération de pianistes américains à être nés sur le continent. Auréolé de sa victoire au Concours Tchaïkovski en 1958, Van Cliburn était devenu la nouvelle coqueluche de RCA avec des enregistrements du grand répertoire concertant reportant ceux de Byron Janis dans les mêmes œuvres. Après une décennie pour le label rouge, l’ancien élève d’Horowitz décide donc de changer de crémerie et signe chez Mercury pour une poignée de disques qui feront date, avant que des problèmes d’arthrite n’éloignent progressivement le pianiste des estrades. Un transfert concluant donc, qui voit la rencontre d’un artiste au sommet de ses moyens avec les micros magiques des producteurs Bob Fine et Wilma Cozart. A l’ère de la stéréo triomphante, le son « » de Mercury est bien plus qu’un simple slogan : la définition des moindres pupitres de l’orchestre, dans les concertos, impressionne encore aujourd’hui. Aussi élégants que précis, passionnés mais sans excès, les de Tchaïkovski (avec Herbert Menges à Londres) ou celui de Schumann (Stanislaw Skrowaczewski à Minneapolis), dont le classicisme apparent recèle des trésors de sensibilité.
Lord Byron
Apr 27, 2023
2 minutes
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