Notre reporter a suivi un médecin de guerre traitant des blessures dans les manifs
Des groupes radicaux ultra structurés pratiquent une violence sans limite
En surplomb et à l’abri d’un muret : la position stratégique évoque des combattants professionnels. Ils ont beau rêver d’anarchie, c’est leur sens de l’organisation qui frappe. Ils communiquent par messagerie cryptée et, pour éviter de se faire repérer, arrivent aux manifestations en tenue ordinaire, presque les mains dans les poches. Quelques heures avant, ou même la veille, ils auront pris soin de cacher marteaux, pioches, carburant… De quoi se constituer des projectiles en quelques minutes. Piles de pavés, bien sûr, mais aussi des bombes incendiaires grâce à de simples bouteilles de parfum.
Des policiers blessés sont évacués comme sur un champ de bataille
Leur mission : sécuriser et interpeller. Et de plus en plus, secourir. Au-delà des projectiles criminels, les hommes en bleu doivent faire face à une multitude de slogans haineux : « Un flic, une balle ! », « Suicidez-vous ! ». Conséquence d’un sentiment d’impunité, à en croire les forces de l’ordre. À Lyon, sur 105 personnes arrêtées en marge des manifestations, seules 42 étaient poursuivies fin mars. Pour les uns, la marque d’interpellations abusives. Pour les autres, celle de l’extrême difficulté à recueillir des éléments de preuve dans un contexte de guérilla urbaine.
« Avant, ils balançaient des boulons et des clous, maintenant ils