Il y a trois ans, le Clap (Comité de liaison et d’action pour la photographie) – réunissant les cinq agences et collectifs de photographes que sont Modds, Myop, Signatures, VU’ et Tendance floue – m’a confié la mission d’établir une étude sur la visibilité de la photographie française dans nos institutions et nos manifestations. L’association avait déjà agi par le passé pour alerter les pouvoirs publics sur la précarisation exponentielle du métier de photographe en publiant une première tribune en 2017 dans Libération (“La photographie française étouffe”), puis une lettre ouverte destinée au ministère de la Culture en 2018 (“La photographie ne s’est jamais si bien portée, les photographes jamais si mal”). Les fondements du Clap résident dans la défense des droits des photographes et dans la valorisation de la création photographique française.
À l’aube de cette étude, les questions se bousculent : quels rôles jouent les institutions françaises et les structures consacrées à la photographie – financées en grande majorité par des fonds