1 Des questions sociétales prises à cœur par le métier
Ce serait faire une lapalissade de dire que les photographes cherchent à explorer et à vivre avec leur temps. Nul doute alors que nous voyons aujourd’hui passer de nombreux travaux sociétaux, encouragés par un secteur (galeries, festivals, médias) lui aussi en mouvement. Parmi les thématiques qui nous paraissent plus que jamais d’actualité, deux semblent crever l’écran : la reconsidération du travail des femmes photographes et l’environnement. Cela ne vous aura peut-être pas échappé, mais ces derniers temps, tous les éditeurs de livres ont sorti leurs panoramas des femmes photographes. De Larousse à Actes Sud en passant par les éditions Textuel, les éditeurs cherchent à montrer le travail d’oubliées de l’Histoire, pour certaines parmi les pionnières de la photographie. C’est le cas de grandes monographies comme celle de Taschen sur Anna Atkins publiée l’année dernière. Mais plus qu’au passé, c’est aussi au présent que se joue cette thématique pour donner une visibilité aux femmes photographes, souvent invisibilisées. Les Filles de la photo, association fondée en 2017, a par exemple lancé un observatoire de la mixité et indique les bonnes pratiques en la matière. Des festivals se sont montés pour mettre plus en évidence le travail de femmes photographes (Houlgate) et également des prix comme Virginia, tous d’un très bon niveau. Cela ne cache pas que les femmes restent majoritairement sous-représentées dans le milieu de la photographie et ont plus de difficultés à vivre de ce métier selon le ministère de la Culture. Le sujet avance, , mais on est encore loin du compte. Les questions environnementales sont elles aussi au cœur