DANS LE SAVOUREUX L’expertise sans peine/Paradoxes de l’expertise (Eliott), l’universitaire Sebastian Dieguez s’amuse, avec son confrère et coauteur Nicolas Gauvrit, de la prolifération d’experts dont le bagout est souvent inversement proportionnel à la compétence. S’inspirant de Didier Raoult, Idriss Aberkane ou des frères Bogdanov, le duo propose – au second degré – une méthode pour qui voudrait rapidement devenir un pseudo-expert, avant, dans un texte plus sérieux, de réfléchir à ce qu’une réelle expertise signifie. Chercheur au laboratoire des sciences cognitives et neurologiques de l’université de Fribourg, Sebastian Dieguez nous explique ce qui distingue le bon du mauvais expert.
Y a-t-il aujourd’hui trop d’experts?
Avec le Covid-19, on a vu un déferlement d’experts dans une situation d’incertitude scientifique, politique et économique. On ne savait plus qui écouter. Mais le sujet de l’expertise nous intéressait déjà auparavant avec